Harry Allouche signe la musique originale tout en assurant la direction musicale des musiques du répertoire (Johann Sebastian Bach, Sergei Rachmaninov) de ce film de Ludovic Bernard, déclaration d’amour à la musique classique sur un pianiste qui s'inscrit au concours national de piano.
[© Texte : Cinezik] •
Tracklist (de la BO en CD ou Digital)
1. Prélude 1:27
2. Prélude & Fugue No. 2 en Do mineur, BWV 847 : Prélude - Bach / Jennifer Fichet 1:23
3. Monsieur Jacques 1:04
4. Mathieu 1:15
5. Ce pour quoi tu es fait 1:01
6. Le mi bémol ne sonne plus 1:46
7. Ce qui nous relie 2:37
8. Pierre, merci 1:23
9. Faites le pour vous 1:55
10. Note bleue 1:13
11. Mathieu court 2:32
12. Confusion 0:49
13. Concerto pour piano No. 2 en Do mineur, Op. 18: I. Moderato (extraits) - Sergei Rachmaninov / Jennifer Fichet 3:40
14. New York 1:46
15. Monsieur Jacques (Variation) 1:05
La puissance émotionnelle que la musique peut procurer est une préoccupation majeure pour Ludovic et il me semble qu'il a conçu son histoire en ce sens. L'objectif était pour lui que l'on cherche ensemble des universalités dans la musique comme dans l'histoire. Concernant la musique originale, j'ai eu la chance qu'il aime mon approche artistique et me fasse confiance. Dès le début, Ludovic et moi souhaitions une tonalité moderne. C'était un défi car l'histoire amenait beaucoup de musique du répertoire. Je
cherche à proposer une musique qui s'imprègne des cultures populaire et savante et qui associe les couleurs électroniques avec celles de l'orchestre. Pour cela, le cinéma est un formidable laboratoire qui me permet d'expérimenter. Si le film parle beaucoup de musique, il était important pour Ludovic et moi que la musique originale se focalise sur le personnage de Mathieu Malinski.
Le plus délicat était de tuiler ma musique originale avec la musique préexistante du répertoire. J'ai donc cherché à chaque fois des combinaisons nouvelles. Par exemple, dans l'introduction, j'ai utilisé la cellule rythmique du prélude de Bach me permettant ainsi de créer un effet de transformation - ma musique devenant celle de Bach. J'ai joué sur le fait que la musique originale puisse devenir in situ à plusieurs endroits dans le film. Aussi, je ne voulais pas qu'il y ait une surdose thématique, et j'ai donc élaboré ma partition à partir de quelques motifs simples. J'ai également utilisé la note mi bémol du piano de M. Jacques comme point de départ du film. C'est ce mi bémol qui ouvre le film et qui nous emmène dans la gare. J'ai envisagé cette ouverture comme une ouverture d'opéra qui résumerait l'histoire et donnerait le ton, je souhaitais retranscrire Mathieu et son piano cachés dans la ville avec sa rumeur, sa cacophonie et que l'on découvre enfin lorsque la caméra se pose sur lui.
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