Jok'a'Face, Julien Krug et Selim Aymard signent les chansons hardcore du groupe Seven Day Diary, la formation fictive du premier long métrage de Morgan Simon, histoire du chanteur campé par Kevin Anaïs qui interprète lui-même les titres (réelle persformance jusqu'à son extinction de voix). La musique est là pour exterioriser les blessures intimes du personnage.
[© Texte : Cinezik] •
Tracklist (de la BO en CD ou Digital)
1 - Irreverent - de VII Day Diary
2 - Kings Off - de VII Day Diary
3 - Carly, We're Just Trying to Help - de Good Health
4 - Dr∑ªM ı∫n†r• - de Good Health
5 - What R U Afraid Of - de Good Health
6 - Never Lose Our Breath - de The City
7 - My Heart on Fire - de The City
8 - This Loneliness Won't Be the Death of Me - de Being As An Ocean
"Birth of the economic hit man" - Circa Survive
"Irreverent" - Seven Day Diary
"Kings Off" - Seven Day Diary
"An ocean of lights" - Devil Sold His Soul
"Carly, We're Just Trying To Help" - Good Health
"My heart on fire" - The City
"Never Lose Our Breath" - The City
"Compte tes blessures (Salsa)" - Mike Kourtzer
"Suavemente" - Elvis Crespo
"This Loneliness won't be the death of me" - Being as an ocean
"What R U Afraid Of" - Good Health
(Générique de fin)
La musique que Vincent pratique s'appelle le post-hardcore, une forme de hard rock. Mélangeant cri et chant, c'est un dérivé mélodique et moderne du hardcore, musique radicale et contestataire des années 1980. Ce style et ses parentés - le punk-rock, l'indie, l'emo - ont nourri depuis toujours mon travail.
Les personnages de mes films ont souvent eu jusqu'à présent un lien avec ces univers, parce qu'ils font de la musique, parce qu'ils sont tatoués ou plus généralement parce qu'ils sont en marge. Avec COMPTE TES BLESSURES, j'ai voulu poursuivre le travail engagé dans mes courts-métrages, comprendre cet état de transe lorsque l'on crie, le relier à des thématiques familiales et personnelles.
Il était inenvisageable pour moi de filmer du playback. Pour faire ce film, le deal avec Kévin était ainsi qu'il soit capable de devenir un chanteur de ce style, de crier dans un micro, de pouvoir reproduire cette performance en studio d'enregistrement et sur scène. Ce challenge et cette idée de dépassement de soi ont beaucoup plu à Kévin. Vocalement, il a été coaché par Julien Krug (Matthew, bassiste) qui a joué dans plusieurs de mes courts et qui est chanteur de post-hardcore. Julien a écrit deux textes, son ami Selim Aymard (Zachary, guitariste) a composé les deux musiques et s'est adjoint à eux Cédric Laban (Ruddy, batterie) que nous avons découvert en casting sauvage.
Après plusieurs mois de travail, d'efforts, de pertes de voix et de syncopes, Kévin est allé enregistrer les voix en studio. Il nous a ébouriffés. Il était capable techniquement de screamer, mais surtout de le faire avec émotion et vérité, comme le prolongement de son jeu d'acteur. Il est devenu un chanteur de post-hardcore.
Le groupe, VII Day Diary, a ensuite commencé à répéter pour monter sur scène. Dans le film, tout est joué en live. Cette liberté au tournage était fantastique, il y a eu une vraie communion entre les membres du groupe, avec le public, une énergie s'est propagée partout autour de nous. Ces moments ont été, pour toute l'équipe je crois, inoubliables.
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