Le compositeur Eric Neveux retrouve, pour la première fois au cinéma, le réalisateur Olivier Panchot après le téléfilm "Les paradis de Laura" (2002).
[© Texte : Cinezik] •
Tracklist (de la BO en CD ou Digital)
1. Retour à Marseille (2:13)
2. Effacer les traces (1:46)
3. Hallucinations (2:26)
4. Parrains, Olivier Panchot (1:59)
5. Ne me regarde pas ! (2:35)
6. Strip Club (1:07)
7. Impossible retour (2:32)
8. Le fils Marchiani (3:35)
9. Le secret de Rachid (1:46)
10. Armand et ses fantômes (3:45)
11. Les disparus (1:34)
12. Maudites calanques (2:40)
13. Katia (1:58)
14. Faux frères (3:20)
15. Le sacrifice d'Armand (2:11)
16. Seul au monde (3:03)
17. De guerre lasse (2:11)
Je connais Eric Neveux depuis longtemps et on avait déjà travaillé ensemble. On avait envie pour ce film d'une musique hybride, entre instrumentation classique et musique électronique, on voulait investir un champ musical contemporain. On souhaitait, par exemple, mêler la dureté d'une guitare électrique à un orchestre à corde mêlé à des nappes de sons de synthèse. En termes de mise en scène, je voulais que la musique fonctionne comme révélateur de la dimension tragique du récit qu'elle suggère un autre niveau de lecture. Je tenais à ce que la musique participe à mon désir de sublimer mes personnages par la tragédie. Par exemple, lorsqu'Alex défonce le crâne d'un des corses, sans musique, la séquence n'aurait été qu'une scène très spectaculaire et violente. Avec la guitare et les cordes, les harmoniques donnent une autre dimension. On ressent alors intimement qu'au-delà de l'action, le récit franchit une étape supplémentaire vers la tragédie. Alex, s'éloigne définitivement de son objectif : reconquérir Katia. On n'a jamais joué l'effet de genre avec la musique sur les scènes d'action: au contraire, on était constamment dans le décalage. On a également beaucoup travaillé en lien avec Séverin Favriau, le monteur son, pour que la frontière entre bande son et musique soit par moment très ténue. Dans certaines séquences, les sons d'ambiances distordus et les musiques de synthèse se mêlent pour faire partager le trouble d'Alex. Une façon de déréaliser ces séquences pour être au cœur du personnage.
Alex, fils d\'un caïd pied-noir marseillais, s\'est engagé dans la Légion pour échapper à un règlement de compte avec la mafia Corse... 4 ans plus tard, Alex déserte et revient sur Marseille pour retrouver Katia, son amour de jeunesse. Mais en ville les rapports de force ont changé : son père s\'est retiré des affaires, laissant les Corses et les gangs des Quartiers Nord se partager le contrôle de la ville.
La détermination d\'Alex va bouleverser cet équilibre fragile au risque de mettre sa famille en danger...
Interview B.O : Audrey Ismaël (Le Royaume, de Julien Colonna)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)