Jean-Charles Bastion écrit la musique du premier film de Elisabeth Vogler. On y entend aussi Laurent Garnier.
[© Texte : Cinezik] • @NetflixFR @parisestanous_ @MilanMusicfr
Tracklist (de la BO en CD ou Digital)
1
Paris est à nous (Intro)
de Jean Charles Bastion
1:56
2
Meeting, pt. 1
de Laurent Garnier
4:20
Wistful Smile
de Laurent Garnier
7:40
4
Anna (Variation)
de Jean Charles Bastion
1:39
5
Flight to Barcelona
de Jean Charles Bastion
2:17
6
Simulation Hypothesis, Pt. 1
de Jean Charles Bastion
2:46
7
Anna
de Jean Charles Bastion
1:32
8
Childhood
de Jean Charles Bastion
2:15
9
Eté Rouge
de Jean Charles Bastion
1:50
10
Canal saint / Martin
de Jean Charles Bastion
5:02
11
Simulation Hypothesis, Pt. 2
de Jean Charles Bastion
4:16
12
Meeting, pt. 2
de Laurent Garnier
6:10
13
Paris est à nous (End titles)
de Jean Charles Bastion
3:39
"Enfonce toi dans la ville" - Noir Boy George
"Sucrerie Aléatoire" - DJ Deep, Romain Poncet
"Sweet Lorna" - Tommy McCook & the supersonics
J'avais déjà travaillé avec Elisabeth sur son documentaire précèdent, j'en ai fait le mixage. On s'est lié d'amitié... on est tous les deux passionnés de musique ambient, on passe beaucoup de temps à s'échanger des disques. Lorsqu'elle a démarré le montage de « Paris est à nous », elle m'a proposé de travailler sur la musique originale. Elle savait qu'on avait développé un langage commun par rapport à la musique et que nous avions des goûts semblables. A ce stade là, c'était un film de potes, sans financement, j'ai commencé à faire ça sur mon temps libre. On était loin d'imaginer la tournure que prendrait le film, on y voyait surtout un terrain de jeu pour expérimenter ce qu'on ne pouvait pas faire ailleurs, ça a été le cas aussi sur la musique.
Elisabeth m'a laissé très libre. Voulant essayer quelque chose que je n'avais jamais fait avant, j'ai commencé a lui proposer des maquettes de musique orchestrale. J'avais pu travailler avec un quatuor sur un court-métrage peu de temps avant. J'avais l'envie de développer ce travail là et c'était l'occasion parfaite. Je trouvais intéressant le contraste entre les images et le dispositif de filmage très contemporain avec l'intemporalité qu'amène la musique orchestrale. J'ai composé les morceaux avant que le montage du film ne démarre, pour qu'ils n'aient pas à utiliser de musiques temporaires, et ne pas me contenter d'illustrer les images.
Lorsque Laurent Garnier nous a contacté et a proposé de composer des morceaux pour le film on était tous très excité. Il représente, je trouve, ce qui se fait de mieux en musique techno en France. J'ai le souvenir d'avoir emprunté son album ‘Unreasonable Behaviour' à la médiathèque de mon lycée et de l'avoir écouté en boucle. « The Sound Of The Big Babou », ce morceau m'avait bouleversé. C'est aussi lui qui mixait aux premières soirées technos auxquelles je suis allé, aux Nuits Sonores à Lyon. C'est un drôle de sentiment que de partager cette BO avec l'idole de son adolescence !
Les morceaux que j'ai composés sont certes de la musique orchestrale, avec cordes et orgue mais j'ai cherché à produire des choses singulières. Je crois qu'ils sont nourris par toute la musique que j'écoute, que ça aille de l'ambient, de la musique drone, au black métal, à la musique baroque. J'avais le souhait de proposer de vrais thèmes mélodiques et des morceaux moins ouvertement mélodiques, plus expérimentaux dans leur forme. J'ai laissé libre court à ce qui me venait spontanément. Je n'ai pas l'habitude d'intellectualiser ou de préparer en avance, j'ai une approche ludique et basée sur l'instinct.
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