Les courts-métrages de la Compétition 7 utilisent la musique de diverses manières. Ainsi, si le court JESSI de Mariejosephin Schneider utilise une partition de piano juste pour ouvrir, et clore son film (composée par Robert Rabenalt et Marian Mentrup), la musique dans CHÂTEAU BELVEDERE de Patryk Dawid Chlastawa (voir la photo ci-contre) est un des piliers du film : Un compositeur de musique depuis la mort de sa femme n'écrit plus aucune note, et passe ses journées à s'occuper de sa fille malade. Mais un jour, il reçoit la visite d'un agent qu'il est contraint d'accueillir, et qui va semer le trouble dans la maison. Ainsi, le court est rythmé de toutes parts de partitions de piano jouées par le protagoniste au début et à la fin du court, de morceaux de flûte, et de sonorités angoissantes. La musique joue un rôle primordial, et apporte cette tension au sein de l'histoire (même la musique d'attente lors d'un appel téléphonique - une musique classique, qui devient de plus en plus forte, prend de plus en plus d'ampleur). La musique de ce court est du compositeur Marek Zebrowski, un compositeur reconnu pour ses partitions de piano. Il a entre autres travaillé avec David Lynch sur le projet musical "Polish night music" qui est une sorte de performance des deux hommes, et consultant sur INLAND EMPIRE.

La compétition 1, au niveau musical va d'un extrême à un autre. Tout d'abord nous remarquons une absence totale de musique sur le court LES LIGNES DE LA MAIN de Georges Chiper, ce qui est plutôt rare. Puis de brefs morceaux d'instruments qui se mêlent (piano, guitare, sons électroniques), mais qui ne surviennent que ponctuellement dans le court LES CENDRES DE DANIEL (Daniel Asches) de Boris Kunz (musique composée par Konstantin Ferstl). Et enfin, le court-métrage MILENA (voir photo ci-contre) met la musique à l'honneur tant par sa bande son que par son récit : celui d'une jeune fille qui est prête à tout pour sauver son violoncelle. On entend ainsi de courts morceaux de violoncelle (le film ne dure que 8 minutes), composés par Guillermo Zumbado. L'amour de la musique est au cœur de ce court-métrage réalisé par Montserrat Lazo Rosales, qui a notamment étudié le violoncelle à l'Institut national de musique de Costa Rica, et joué dans plusieurs orchestres.

Floriane Jenard

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