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Nicholas Britell : Je suis pianiste, j'ai étudié le piano quand j'étais au lycée, je faisais du jazz, et quand j'étais à l'université je faisais parti d'un groupe de Hip Hop. J'ai toujours fait différents types de musique. J'ai composé de la musique dans un style classique, mais aussi de la musique Hip-Hop. Ce film est en quelque sorte une manière de pouvoir combiner tous ces éléments. Dans le film, il y a des morceaux hip-hop, des morceaux rock, il y a quelques morceaux jazz au piano. Adam Leon, le réalisateur, est étonnant. Il a de très bonnes et fortes idées pour la musique. Travailler avec lui est agréable. Nous avons pu explorer différents styles.
C'est l'une des beautés de la musique de film. Pour chaque film vous devez explorer différents mondes. Le challenge et l'excitation, c'est de trouver sa propre voie dans cet univers. En plus du travail que je devais faire, il fallait établir une relation avec le réalisateur, communiquer avec lui. Nous avons vraiment trouvé une voix unique. Adam avait une idée très clair de la musique. C'était super d'apporter la musique que j'aimais et de l'adapter au film.
J'ai rencontré Adam pour la première fois il y a quelques années, nous avions plusieurs amis en commun, et en 2009, il devait tourner un cout-métrage, KILLER. J'ai écrit un morceau hip-hop pour ce film. C'était tellement amusant de travailler sur ce projet. C'était la première fois que je voyais le travail de qualité qu'il pouvait faire, sa capacité à créer un véritable monde. Dans GIMME THE LOOT, il a fait des choses magnifiques. Il nous immerge vraiment dans ce monde qui paraît très réel.
Adam savait à quel moment du film mettre les musiques. On savait exactement ce dont on avait besoin, on savait quel sentiment on voulait avoir, et pour moi, au lieu d'avoir à choisir "quelle musique et où", c'était juste "quelle musique" car il savait où la mettre, c'était spécifique. Par exemple, il y a une scène dans la chambre où ils fument tous les deux de l'herbe, on savait qu'on avait besoin d'un morceaux rock qui était le genre de musique que ces jeunes gens écoutent quand ils fument de l'herbe. Nous avions cette vision dans la tête avant même que je vienne avec de la musique.
A l'université, j'ai étudié la neuro-psychologie, et j'ai été fasciné par le rapport entre la musique et le cerveau. La musique est un art, mais la manière dont la musique parvient à l'esprit humain est passionnant.
Je pense que nous avons vraiment intentionnellement choisi la musique et la façon dont elle a été composée. Nous avions pensé au départ à un Score typique d'une fonction entièrement narrative, mais nous avons pensé ensuite que ce n'était pas le bon choix. Adam voulait un film réaliste. La fonction dramatique était de définir quelle est la meilleure musique pour souligner des moments choisis. Ce sont des styles différents pour chaque scène, mais dans chaque scène les éléments sur lesquels il fallait insister figurent tel que dans n'importe quel autre film. Chaque élément est comme une micro-partition.
J'ai toujours aimé la musique de film depuis que je suis jeune. j'ai fait beaucoup de films indépendants et des court-métrages. J'ai écrit mon premier Score quand j'étais à l'université. le film n'a jamais été tourné mais c'était mon premier film, DOMINO ONE, j'avais environ 20 ans et j'avais écrit un score orchestral. J'ai su que c'était quelque chose que je voulais faire. Puis j'ai fait des musiques pour des publicités, dans beaucoup de styles différents. Je pense que la bonne musique selon moi, c'est celle qui va avec l'image, visuellement. Quand j'écris de la musique, j'ai toujours des images en tête. La meilleure chose à faire pour moi était donc de pouvoir écrire de la musique pour des films.
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