Sommaire :
1/ Conférences
2/ Concerts
13 octobre à la Gaité Lyrique :
Masterclass « Compositor's studio » autour des invités du Festival. (modérateur : Stéphane Lerouge - directeur d'une collection chez Universal).
Les personnalités débattent avec le public sur le rôle et la nécessité de la musique au service de l'image
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Ludovic Bource portait un T-Shirt avec l'image de Alfred Hitchcock et Bernard Herrmann.
La biographie de Ludovic Bource est retracée, de son apprentissage de l'accordéon, à sa rencontre avec Michel Hazanavicius. Un extrait de OSS117 NID D'ESPION est diffusé (Ludovic affirme avoir fait la musique de la scène diffusée en une demi-journée). Le compositeur évoque son rapport aux orchestrateurs avant d'aborder THE ARTIST. Un extrait du film est projeté 2 fois, une fois avec la musique de Bernard Herrmann qui était associée aux images pour le montage, et une seconde fois avec la musique de Bource. Ensuite, la conférence se termine en sortant de la filmo de Ludovic, alors que les propos auraient pu s'approfondir sur le travail concret du compositeur, ses méthodes, sa relation avec le réalisateur, rien sur l'après-Oscars, pour procéder à un jeu avec le spectateur (filmer un homme dans le public et diffuser les images plusieurs fois avec une musique différente). Problème : cette opération est un "remake" de ce qui s'est fait en décembre 2011 au Festival de Poitiers (voir notre compte rendu).
Cette conférence s'est ainsi avérée paresseuse et baclée, c'est dommage, Ludovic Bource méritait un meilleur traitement. Le public qui ne connaissait pas le compositeur a pu tout de même faire sa connaissance.
Le compositeur a pu offrir un moment magique au piano :
Marco Beltrami évoque la mort de Jerry Goldsmith et sa passion pour les compositeurs dont il serait l'héritier, comme Ennio Morricone dont l'extrait du film "Le Bon, la Brute et le Truand" est diffusé. A l'évocation de John Williams, Marco rétorque "Tout le monde veut ressembler à John Williams". L'extrait de SCREAM (la BO qui l'a fait connaitre - il révèle à cette occasion avec sérieux ne pas aimer les films d'horreur qui lui font peur) permet de commencer à retracer son parcours, sauf que sa collaboration avec Craven en reste là et n'est pas approfondie (quelle frustration ! ) et qu'ensuite un bon de plusieurs années nous transporte il y a peu avec TROIS ENTERREMENTS et DANS LA BRUME ELECTRIQUE qui donne l'occasion d'inviter Bertrand Tavernier sur scène.
Ainsi, tout un pan du parcours de Beltrami est omis (pas de questions sur ses collaborations avec Del Toro (!!), Alex Proyas, James Mangold, Roland Joffé ou John Moore). Ensuite, Bertrand Tavernier, qu'on a toujours grand plaisir à écouter dans son érudition, évoque son travail avec Beltrami jusqu'à la fin de la séance. Inviter Marco Beltrami pendant 2h, ce qui est un privilège, pour consacrer 1h sur Tavernier, c'est bien dommage et ne met pas en valeur la multiplicité des travaux du compositeur. Reste la bonne idée d'avoir diffusé la BO de DANS LA BRUME ELECTRIQUE sans images. La salle, dans le noir complet, a pu ressentir l'émotion qui se dégageait de la partition seule.
Le clou du spectacle est Hans Zimmer ovationné qui propose un véritable One Man Show très instructif et livre la meilleure séance des trois conférences.
Les extraits diffusés étaient RAIN MAN, LE ROI LION, LA LIGNE ROUGE et SHERLOCK HOLMES.
Un moment cocasse : on entend Michel Polnareff (retransmission audio différée) qui a été interrogé sur sa rencontre avec Hans Zimmer (lorsque celui-ci était accordeur de synthé pour des groupes).
Hans Zimmer considère Terence Malick comme un frère avec lequel il se disputait souvent pour LA LIGNE ROUGE. Il révèle d'ailleurs que la BO préférée du cinéaste était LE ROI LION. Il pense que la musique doit poser des questions sans y répondre. Il indique qu'il faut être original, prendre des risques, aller à l'encontre de ce que le public attend, et surprendre.
En fin de séance, Hans Zimmer propose un medley au piano :
Entrée libre et gratuite dans la mesure des places disponibles.
Renseignements et réservations obligatoires sur www.gaite-lyrique.net
La médaille de la Ville de Paris sera décernée aux 3 maestros - Hans Zimmer, Marco Beltrami & Ludovic Bource
14 octobre à L'Olympia Bruno Coquatrix :
Soirée de concerts de musique de film, hommage à Hans Zimmer, Marco Beltrami, Ludovic Bource et Pascal Lengagne de 18h30 à 22H30.
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Un premier concert débute d'emblée : il s'agit d'un morceau du lauréat des Audi Talents Awards, Pascal Lengagne (« Insight », une composition symphonique originale).
Isabelle Giordano prend ensuite le micro pour présenter la soirée. Pleine de charme et de modestie, elle a su mettre en valeur les invités en les questionnant avec talent sur leur métier, prolongeant les conférences de la veille avec l'enthousiasme d'une passionnée de cinéma. Elle appelle le DG de Audi France qui présente cette opération, annoncée comme le premier Festival de musique au cinéma de Paris (ils oublient les deux éditions du Béofestival, en 2007 et 2008). En tout cas, l'affiche de l'évènement est unique ! La venue de Marco Beltrami et de Hans Zimmer est exceptionnelle !
La soirée commence vraiment lorsque les musiques des maestro se jouent. Beltrami a choisi de proposer un medley de ses musiques en enchaînant les courts extraits : I ROBOT, HELLBOY, MIMIC, I AM DINA (que Beltrami considère comme sa partition favorite), et THE KNOWING. Zimmer quant à lui n'a choisi que deux titres permettant dans le court temps imparti à l'orchestre de se déployer : DA VINCI CODE et PIRATES DES CARAIBES.
L'orchestre du Paris Symphonic Orchestra est conduit par le chef néerlandais Ernst Van Tiel qui dirigera ensuite le ciné-concert de THE ARTIST. Avant d'entendre la musique de Ludovic Bource, celui-ci reçoit la médaille de la ville de Paris, et les trois compositeurs de la soirée sont réunis sur la scène. Isabelle Giordano parvient à les mettre à l'aise, Bource et Beltrami oublient leur relative timidité, tandis que Hans Zimmer rend hommage aux musiciens, lui qui est réputé pour ses utilisations de l'électronique, il s'engage dans une tirade face à l'orchestre : "Si je fais mon métier, c'est pour les musiciens ! Si je travaille à Hollywood, c'est parce que ce cinéma a su perpétuer la tradition de l'orchestre. L'orchestre donne un pouvoir émotionnel unique, il faut mettre tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver cette tradition".
Hans Zimmer et Marco Beltrami rejoignent leur fauteuil. Ludovic Bource s'installe derrière son piano qu'il ne quittera plus pendant toute la projection de THE ARTIST (proposant même une séquence de solo pianistique d'une grande virtuosité). La partition qu'il a écrite pour le film de Michel Hazanavicius (présent dans la salle avec Bérénice Bejo) gagne toute son ampleur en "live", face aux images du film muet mises au second plan. On a quasiment l'impression que le film a été conçu pour cet évènement ciné-musical.
Cet événement est parrainé par le « Fonds d'Action Sacem » et le CNC - centre national du cinéma et de l'image animée - qui favorisent tous deux la musique de film et valorise le métier de compositeur pour le cinéma.
Informations pratiques / billeterie : www.olympiahall.com
Cet évènement est produit dans le cadre du programme de mécénat culturel Audi talents awards qui soutient depuis 6 ans la jeune création musicale.
Plus d'informations sur http://www.audi.fr/festival
Interview B.O : Audrey Ismaël (Le Royaume, de Julien Colonna)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)