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Les 31 compositeurs retenus : Grégoire Bette (Maison Lafitte), Manuel Bleton (Montreuil), Olivier Caranta (Vauvenargues), Laurent Casano (Paris), Amaury Chabauty (Paris), Rémy Chaillan (Marseille), Erwann Chandon (Lyon), Narae Chung (Paris), Thibault Cohade (Clermont-Ferrand), Cécile Corbel, Thomas Barrière (Paris), Benjamin de Roubaix (Montreuil), Andreane Détienne (Lyon), Etienne Gauthier (Paris), Cyrille Giordano (Londres), Steve Journey (Neuilly Plaisance), Erwan Le Guen et Adam Contu (Le Vésinet), Matthieu Lechowski (Chennevières sur Marne), Samuel Leloup (Paris), Paul Lyonnaz (Nantes), Alexis Maingaud (Drancy), Charli Masson (Paris), Grégory Moore (Paris), Manuel Peskine (Montreuil), Leo Pinon (Paris), Irina Prieto (Paris), Eloi Ragot (Bruxelles), Miguel Angel Romero (Perpignan), Samuel Safa (Marseille), Nicolas Seguy (Saint Denis), Romain Trouillet (Lyon).
Les maisons de production et réalisateurs participants à cet atelier :
Courts métrages :
Aomys, Samuel Bilboulian avec le projet Cowboy de Frédéric Zelmet
Avalon, Philippe Braunstein avec le projet Rocambolesque! de Loïc Nicoloff
Blast Production, Pierre Baussaron avec le projet La Sieste de Elisabeth Renault-Geslin
Dynamo Productions, Philippe Djivas avec le projet Anne-Marie Javouhey de Jean-Michel Dury
Filmo, Olivier Chantriaux avec le projet Iwazaru de Arthur L'hôtellerie et Florent Martin
Origine films, Olivier Berlemont avec le projet L'ours noir de Meryl Fortunat Rossi & Xavier Seron
Perspective Films, Delphine Schmit avec le projet Sang d'encre de Léo Médard
Qui Vive, Emmanuel Wahl avec le projet Ogurets ou les turpitudes d'un concombre russe de Eric Bu
Yukunkun, Nelson Ghrénassia avec le projet Des millions de larmes de Nathalie Beder
Longs métrages :
Insolence Productions, Anaïs Bertrand avec le projet Le goût des choses de Laurent Courtiaud
Offshore, Fabrice Préel-Cléach avec le projet Juliette de Stéphanie Vasseur
Orok Films/Virginie Film, Salam Jawad avec le projet Ma vie en société de Antares Basis
Dans un espace commun, chaque compositeur devait convaincre le producteur et le réalisateur, durant un entretien d'une heure et demi/deux heures, de ses qualités artistiques, son efficacité au travail, de sa compréhension psychique du film afin d'aboutir à une collaboration. Chaque duo a rencontré entre 4 et 8 compositeurs différents auditionnant tous pour leur même film. Le choix appartient désormais au producteur et au réalisateur de définir quel compositeur obtiendra le film.
Avant la première rencontre, le réalisateur a préalablement envoyé au compositeur son scénario en sélectionnant un passage sur lequel le compositeur devait réaliser une maquette qu'il présente durant la rencontre. Le réalisateur devait aussi indiquer ses différentes intentions, ses références, afin que le compositeur ait le plus d'informations possible et la meilleure compréhension de ce que l'autre désire et pour travailler dans de bonnes conditions.
Certains compositeurs n'en étaient pas à leur coup d'essai et avaient déjà réussi à obtenir un film l'année passée « C'est ma deuxième année, je l'avais déjà fait l'année dernière. J'avais réussi à faire un film avec un réalisateur - ‘Au Sol' de Alexis Michalik" (Etienne Gautier). Pour d'autres c'étaient la première fois et l'expérience était nouvelle.
Leurs motivations sur ce programme proposé par le Festival d'Aubagne se posent sur "l'idée de rencontre avec des réalisateurs, l'idée de partager quelque chose avec eux. De leur exposer un point de vue musical sur leur scénario, ça m'intéresse. Et puis pour travailler sur des projets qui sont bien ficeler, abouti. On a un scénario complet, une note d'attention détaillée et c'est ce qui m'avait motivé à le faire" (Thibault Cohade). Les compositeurs sont friands de projets aboutis, construits. C'est ce qui leur permet de rentrer dans l'esprit du réalisateur et suivre sa volonté.
La complexité de la relation entre le compositeur et le réalisateur est aussi présente dans ce cadre. La recherche d'une bonne entente entre le réalisateur et le compositeur est primordiale.
Chaque compositeur a tout de même son idée sur la relation idéale entre le réalisateur et le compositeur "C'est un peu une relation de couple, mais où chacun doit se sentir libre. Quand je travaille avec un réalisateur, j'ai envie qu'il me lance un défi personnel, qu'il ait la volonté de m'emmener dans un univers que je ne connais pas forcément. Pour moi c'est une relation de surprise. Le réalisateur doit me surprendre et je dois le surprendre aussi." (Thibault Cohade). "Je pense que c'est une question de confiance. Il est bon de camper un décor à travers une note d'intention, de laisser s'exprimer le compositeur à travers plusieurs exemples, et puis après de tailler dans la matière, d'exploiter les idées intéressantes." (Etienne Gauthier). "A la limite, il faudrait qu'il n'y ait pas de trop de dialogue avec le réalisateur. Lors de la lecture du scénario, les images viennent en tête, on devine la lumière du film. Cela doit couler de source, on doit être sur la même longueur d'onde." (Manuel Bleton)
Ainsi, le Festival d'Aubagne a mis en place un dispositif pour faciliter les rencontres possibles entre les réalisateurs, les producteurs et les compositeurs. Cet atelier est bénéfique pour ces trois statuts leur permettant de trouver la bonne personne qui sera susceptible de répondre aux besoins de l'autre. Il faudra attendre environ un mois pour les compositeurs avant de connaitre l'issu de cet entretien. En attendant, chacun a fait de nouvelles rencontres. Si ce n'est pas pour le projet proposé pour cet atelier, des collaborations pourront se créer dans quelques années.
Il n'y certes aucune obligation pour le producteur et le réalisateur de donner suite à ces rencontres d'Aubagne, mais en discutant avec des compositeurs venus cette année au festival pour présenter un film en compétition Court-métrage, on apprend que leur passage par le 3e personnage a donné des fruits. Aubagne est un cercle vertueux : l'apprentissage (la Master Class), la rencontre (3e personnage), la consécration (avec un film présenté, voire primé), et enfin la transmission (un compositeur venu à Aubagne peut figurer au jury et même parler de son expérience à la jeune génération, ce fut le cas cette année de Manuel Peskine).
Interview B.O : Pierre Desprats (Les Reines du drame, de Alexis Langlois)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)