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• Liste non exhaustive, apparaissent les films présents dans notre base :
The Box (2009)
- - BO : Arcade Fire
Southland Tales (2009)
- - BO : Moby
Donnie Darko (2002)
- Film - BO : Michael Andrews
En interview, Richard Kelly ne manque pas d’évoquer l’influence essentielle que ses parents ont eue sur son travail. Montrant très tôt des capacités artistiques dans les domaines du dessin et de l’écriture, sa mère, enseignante pour des enfants émotionnellement perturbés, l’encourage à poursuivre dans cette voie, tandis que son père, employé à la NASA, lui apprend le goût de la technologie. Sa scolarisation dans une école publique de Richmond, en Virginie, tient également une place essentielle dans son cinéma. Il en garde ainsi un souvenir assez négatif dans lequel il puise son inspiration. On pense évidemment à la description acerbe de la vie lycéenne dans son film Donnie Darko.
Très jeune il se passionne pour les écrits de Stephen King, puis grâce à l’un de ses professeurs, il lit les œuvres de Kafka, Dostoïevski, Faulkner, Camus et Graham Green. Côté cinéma, c’est entre autres le travail de David Fincher qui a été déterminant dans son ambition de devenir cinéaste. Avant de découvrir ses films, le hasard l’amène à voir un clip que Fincher avait réalisé pour le groupe Aerosmith : c’est pour lui une véritable révélation. Il s’inscrit par la suite dans une école de cinéma où il réalise quelques courts métrages d’études. Il travaille aussi à l’élaboration de scénarios destinés au cinéma et à la télévision. C’est un moyen pour lui d’acquérir de l’expérience tout en lui permettant de régler les factures.
Juste après l’obtention de son diplôme, il se met à l’écriture de Donnie Darko, un scénario très personnel et détaillé de 150 pages. Si le scénario est apprécié par quelques producteurs, il est néanmoins pour eux hors de question de laisser ce débutant d’à peine 26 ans mettre en scène le film. Finalement la société de production de l’actrice Drew Barrymore, à qui Kelly proposait un rôle, investit dans le projet et laisse au jeune homme l’opportunité de réaliser son premier long métrage.
Aujourd’hui âgé de 31 ans, il présente en compétition à Cannes son second film, une œuvre de 2h40 qualifiée de « thriller musical de science fiction ». Southland Tales promet d’être aussi original que Donnie Darko, et de confirmer ainsi la naissance d’un nouveau cinéaste indépendant au travail singulier, et forcément à suivre.
Interview B.O : Audrey Ismaël (Le Royaume, de Julien Colonna)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)