Unique collaboration entre le compositeur Gabriel Yared et le réalisateur Philippe de Broca. avec une partition symphonique - ample, généreuse et voluptueuse - qui exalte des thèmes que l'on pourrait qualifier de folklore imaginaire, dans une approche qui évoque l'École Nationale, ce courant musical en vogue au XIXe siècle. Des instruments traditionnels arabes viennent parfois se greffer à l'orchestre.
[© Texte : Cinezik] •
Tracklist (de la BO en CD ou Digital)
1. Les 1001 Nuits (générique) (2:05)
2. Ballade pour Jimmy (2:42)
3. Les jardins du Roi (0:52)
4. Déclaration de Sinbad (1:01)
5. Le harem (2:09)
6. La rencontre du Roi (2:21)
7. Le jeune marin (1:54)
8. Flots bleus (1:47)
9. Poursuite dans Bagdad** (1:21)
10. La capture d'Aladin*† (1:51)
11. La chambre royale (3:07)
12. À la rescousse*† (1:28)
13. Le désert*† (3:14)
14. La tempête*† (1:41)
15. La cage dorée* (2:00)
16. L'avion* (2:14)
17. La taverne** (2:15)
18. Shéhérazade et Sinbad prennent le large* (1:24)
19. Aladin amoureux (1:48)
20. Le navire* (1:21)
21. La sirène** (2:12)
22. L'histoire continue ainsi (1:57)
23. L'arrestation** (1:17)
24. Le retour du Roi / Les 1001 Nuits† (2:26)
25. Shéhérazade (4:04)
26. Le Roi acrobate (2:09)
27. Le tango du cheval (2:18)
28. Le manège (1:26)
29. Les 1001 Nuits, Répétition d'orchestre* (9:22)
Le thème principal est une sorte de romance noble et mystérieuse, un leitmotiv aux arrangements d'une délicatesse extrême. Ce thème fait aussi l'objet d'une chanson au parfum soul, interprétée par l'actrice principale du film, Catherine Zeta-Jones (dont c'est ici le premier rôle au cinéma). Par ailleurs, le second degré n'est pas absent de cette partition, puisqu'on y entend à plusieurs reprises un pastiche du célèbre thème de Lawrence d'Arabie de Maurice Jarre. Mais Gabriel Yared, c'est aussi les synthétiseurs. Lorsque le Roi (interprété par Thierry Lhermitte) décide de quitter son habit d'homme d'État pour se consacrer à sa passion pour l'acrobatie et se produire dans des spectacles de cirque, le compositeur abandonne alors l'orchestre symphonique au profit d'un synthétiseur anachronique et charmant - tout comme le Roi abandonne sa stature autoritaire au profit d'une vie de bohème. Avec la noblesse de l'orchestre symphonique et la beauté simple des sons synthétiques, la partition de Gabriel Yared rappelle donc, d'une part, l'architecture complexe de ce recueil de contes qui s'enchevêtrent à l'infini de façon grandiose, et d'autre part, elle fait écho à la simplicité et à l'aspect populaire des miniatures que forme chacun des contes.
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