James Edjouma, mieux connu sous son nom de scène James BKS, producteur de hip hop africain, retrouve Audrey Estrougo après "Une Histoire banale" (2014) avec une partition de cordes délicates, heurtées ou lyriques (violoncelle, guitare, orchestre symphonique) qui illustrent la folie destructrice de la jeune femme (Lucie Debay) et soutiennent l'amour sororal.
[© Texte : Cinezik] • #ÀlaFolie @BksJames
C'est toujours un passage compliqué. C'est le seul moment, dans la création du film, où quelqu'un apporte une partition qu'on n'a pas écrite et il faut trouver le moyen de cohabiter avec cette personne qui donne un autre éclairage que le sien. C'est pour cela que j'ai toujours du mal à envisager la musique. J'ai fait appel à James BKS, que je connais depuis qu'on a 17 ans et avec qui j'avais collaboré pour UNE HISTOIRE BANALE. Il fait partie de ces compositeurs qui abordent la musique de manière moderne : il inverse les touches de piano, il met un peu d'électro quand il le faut et il mêle l'ensemble à un orchestre symphonique. Pendant le montage, on a utilisé de la musique préexistante, et le plus drôle, c'est qu'elle n'a rien à voir avec la musique finale. Car il y avait au départ une notion de grandeur symphonique que James n'a pas gardée. Il fallait donner une identité sonore au film sans qu'on entende la musique : elle devait épouser les ressentis et apporter une nouvelle lecture de l'intériorité de Manu. Je me souviens que le premier morceau que James nous a proposé accompagnait la scène où elle découvre les morceaux cassés le matin, et c'était parfait.
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