David Depesseville relate dans son premier film un récit initiatique à hauteur d'enfant, suivant Samuel, un orphelin de 12 ans accueilli dans une famille, face à ses découvertes (de l'amour, de la sensualité, de la mort, de la violence subie). Pour cela, aucune musique ne vient soutenir les troubles du personnage, une absence émotionnelle soulignant sa placidité face aux évènements. En revanche, au moment du drame (une vengeance sanglante), un air lyrique de Jean-Sébastien Bach (Agnus Dei) élève la situation vers l'allégorie et l'imagerie religieuse. Le réalisme rural du film fait de situations ordinaires et de cruauté se charge ainsi subitement dans sa conclusion d'une puissance poétique. Avant un retour complet aux seuls sons de la nature pour le générique final.
[© Texte : Cinezik] •
"The Hymn Of The 7th Illusion" - Barry Adamson
"Agnus Dei - Mass in B Minor BWT 232" - Jean-Sébastien Bach
(final)
Locarno 2022
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