Dans ce diptyque fantastique de James Whale d'après Mary Shelley, incluant le premier volet "Frankenstein" (Guiseppe Becce & Bernhard Kaun, 1931), c'est surtout le second opus qui est célébré pour sa musique. Le premier épisode réalisé peu de temps après l'apparition du cinéma sonore a très peu de musique, juste quelques titres signés de l'italien Guiseppe Becce et de l'allemand Bernhard Kaun. Entre temps, en 1933, Max Steiner installe les conventions de la musique de film hollywoodienne avec "King Kong". A partir de là, les studios imposent pour leurs productions des partitions symphoniques spectaculaires pour illustrer l'action. La musique devient une des dynamiques essentielles de la narration. C'est ainsi que la Universal appelle l'allemand Franz Waxman, pour son entrée à Hollywood. Mais celui-ci ne se contente pas de soutenir les péripéties du récit, il transcrit également l'aspect psychologique pour une approche plus subjective que descriptive. D'ailleurs, la partition n'est pas si terrifiante mais privilégie des ambiances plus mystérieuses, intimes, voire humoristiques. Elle exprime la solitude, l'isolement et la répulsion exprimés par les personnages. Le musicien alterne les humeurs et prend le risque de se détourner du sens des images. Le film de monstre se nourrit grâce à la musique d'une dimension de comédie. Pour la scène finale (la résurrection de la Fiancée), un morceau de bravoure d'une dizaine de minutes prolonge le battement d'un cœur par un rythme de tambours qui nous accompagne jusqu'à la fin du film.
[© Texte : Cinezik] • #LaFiancéeDeFrankenstein #FranzWaxman
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