La chanteuse lyrique Noma Omran travaille pour la première fois le réalisateur Mohammed Oussama.
[© Texte : Cinezik] •
Ce qui m'a fasciné, c'est que la musique est présente dans toutes sortes de sonorités, comme les coups de feu, le bruit des bottes des soldats qui martèlent le sol, le
son d'alerte des messages de Facebook, et le fredonnement de la femme au début du film. Peu à peu, c'est devenu un chant d'une grande richesse, qui ajoute un niveau de
narration supplémentaire au film. J'ai décidé que la femme qui fredonne était la voix de Simav. J'étais convaincu que Simav regardait la même scène que moi, et qu'elle se posait les mêmes questions, même si on ne se connaissait pas à ce moment-là. Lorsqu'elle n'était pas là, la musique incarnait sa présence au cœur même des images. Quand on la voit en train d'écrire sur l'immeuble, on ne peut pas s'empêcher de penser que c'est elle qui fredonne. La musique en dit long sur elle, sur son isolement, sur sa décision d'être seule, mais de ne pas abandonner les autres à leur solitude. Noma Omran, la compositrice et interprète a construit le film avec nous. Nous avons vraiment travaillé ensemble : j'ai bâti le rythme du film à partir de sa voix. Elle est à la fois un personnage et une collaboratrice du film. Sa voix est un fil conducteur. Aussi Noma, tout comme la monteuse, est l'une des auteurs du film.
Un documentaire qui retrace la situation syrienne depuis 3 ans et l\'entrée en guerre civile de ce pays.
Documentaire
1h50
(Syrie, France)
Festival de Cannes 2014 - Hors Compétition
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