Comme la plupart des compositeurs italiens dans les années 70 (Ennio Morricone, PierovUmiliani, Carlo Savina, Carlo Rustichelli, Gianni Ferrio...), Piero Piccioni participa pendant 10 ans, depuis "L'homme du Minnesota" (1964) de Sergio Corbucci, à une dizaine de westerns, genre dans lequel il s'inscrit ici une dernière fois pour Franco Lattanzi qu'il retrouve la même année qu'un autre western, "Six tueurs pour un massacre" (1973). Le compositeur italien qui a débuté auprès de Mauro Bolognini ("Le mauvais chemin", 1961) et Francesco Rosi ("Main basse sur la ville", 1963) s'éloigne du cinéma de prestige pour cette oeuvre de série qui reprend les codes du western : la vengeance, le hors-la-loi, et l'emploi du sifflement dans la musique, un an après celui d'Ennio Morricone dans "Il était une fois la révolution" (Sergio Leone). Ainsi, élément conventionnel d'un genre, le sifflement engendre aussi de la dérision et de la distanciation, ton habituel des "spaghetti" qui pour certains d'entre eux relèvent plus de la comédie que du western. L'élément comique est aussi celui d'une imposture face à trois bandits qui se font passer pour des citoyens respectueux des lois, et un ancien homme armé devenu prêtre. La mélodie sifflée complète le déguisement.
[© Texte : Cinezik] •
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