Le drame social de Ursula Meier s'ouvre par une puissante scène inaugurale de violence intra-familiale entre une mère et sa fille filmée au ralenti, sur fond de musique classique ("Nisi Dominus, RV 608: Cum dederit" de Antonio Vivaldi). Ensuite, les personnages s'expriment par la musique comme pour compenser l'éloignement imposé par une décision de justice et combler un mutisme, la mère (Valeria Bruni Tedeschi) par le piano (qui joue "Nocturne n°2" de Chopin), la fille (Stéphanie Blanchoud) par la guitare et le chant (pour une composition de Benjamin Biolay qui joue son compagnon). Par ailleurs, la partition de Jean-François Assy propose un violoncelle poignant qui revient à plusieurs reprises comme pour tisser un fil émotionnel. On y entend aussi le jazz de Sidney Bechet ("Indian Summer") le soir de Noël.
[© Texte : Cinezik] • #LaLigne
"Nisi Dominus, RV 608: Cum dederit" - Antonio Vivaldi
"Indian Summer" - Sidney Bechet
"Nocturne n°2 in E-Flat, op. 9" - Chopin
Angoulême 2022
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