David Sztanke signe la musique de cette comédie, premier film de Élise Otzenberger. On y entend aussi des morceaux classiques et des airs traditionnels juifs et Yiddish.
[© Texte : Cinezik] •
En écrivant, j'étais sûre que le film aurait une bande originale très pop, que ce serait comme la BO d'Anna et d'Adam pendant leur voyage. Et puis, au montage, cela ne marchait pas. Comme si le film était plus fort que mon idée. J'ai compris
alors qu'il faudrait aussi une musique originale. Je ne voulais pas de musiques folkloriques. S'il y a bien des instruments de la tradition juive - des violons, des clarinettes, etc., David Stzanke a su composer des mélodies originales et modernes.
La mélancolie, qui, à l'origine, me faisait un peu peur, s'est imposée : une mélancolie délicate, jamais appuyée. Pour illustrer la première partie du film, qui, encore une fois, est le fantasme d'Anna sur la Pologne, quoi de plus fort que Chopin ? Cela me paraissait très juste qu'elle ait des « polonaises » et des valses en tête, en se promenant dans les rues de Cracovie. Cela faisait sens par rapport à sa psychologie. Et puis il y a Hava Nagila, qui est le « standard » par excellence de la musique juive. Je voulais au tout début du film une mélodie qui rime avec les photos anciennes. David en a fait une reprise avec des sonorités presque enfantines, un peu comme une boite à musique. Et c'est le même morceau que l'on retrouve à la dernière scène, dans une version plus joyeuse qui n'est pas de lui. Comme si les personnages avaient surmonté leur mélancolie et se tournaient vers l'avenir.
"Hava Nagila" interprété par Luke James Williams
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