Pour sa première réalisation, Nicolas Bedos est à tous les postes, dont celui du compositeur (thèmes), aux côtés de Philippe Kelly.
[© Texte : Cinezik] •
Je suis très heureux d'avoir participé à la musique du film. C'était une expérience, on ne peut pas dire que j'ai révolutionné la composition de musique de film, loin de là. C'est très inspiré par des choses que j'ai entendues dans certains films indépendants américains, notamment Jon Brion, Philip Glass, des influences que j'assume complètement.
Au départ avec Doria Tillier, on voulait que le film soit essentiellement illustré par des chansons de chaque époque. On trouvait cela ludique, c'était cohérent. Et puis finalement au montage, je me suis aperçu qu'il manquait parfois une musique de "score" romanesque pour porter certaines séquences que je trouvais un peu molles. Notamment pour mon personnage qui sombre dans l'aigreur et l'alcool, il me manquait une boucle musicale. Je suis donc passé à la composition, avec le co-compositeur Philippe Kelly qui m'a hébergé pendant tout un été pour créer, à l'arrache, la BO dont je rêvais.
Il y a aussi une musique dans les dialogues. Ce n'est pas un hasard si j'aime Nougaro, Brel, les poètes, le théâtre de Guitry. Jean-Loup Dabadie, qui était très proche de ma famille, écrit toujours de façon très musicale avec des couleurs pour chaque personnage. Évidemment qu'un film s'écoute. Mon intention était de faire à la fois un film de dialogue et en même temps un film très visuel, aussi bien emprunté au cinéma de Resnais, Rohmer, Jaoui/Bacri, et en même temps on est allé du côté de Scorsese et David Fincher.
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