Unique collaboration de Miklos Rozsa pour Alfred Hitchcock qui venait de travailler avec Franz Waxman à son arrivée à Hollywood avec "Rebecca" (1940) et "Soupçons" (1941), puis avec Dimitri Tiomkin sur "L'ombre d'un doute" (1943). Pour cette romance dans un asile d'aliénés entre une médecin, Constance (Ingrid Bergman), et celui qui se fait passer pour le directeur de l'établissement, le Dr Edwardes (Gregory Peck), Rozsa emploie le thérémine pour illustrer la folie du personnage et son amnésie. Avant que cet instrument électronique créé en 1919 soit majoritairement employé à Hollywood dans les années 50 dans les films de science-fiction, il est ici associé à une réalité psychiatrique et à un sentiment paranoïaque. Comme auparavant avec le Novachord (synthétiseur analogique polyphonique) entendu chez Hitchcock dans "Rebecca" sous la direction de Franz Waxman, cette sonorité électronique transmet la sensation d'être dans l'esprit tourmenté du personnage.
[© Texte : Cinezik] •
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