Benjamin Boguet, alias Cosmo Vitelli, est guitariste bassiste, Dj et producteur. Julien Briffaz est batteur et ancien membre du groupe Tekel. Tous deux ont créé Bot'Ox il y a six ans et composent aujourd'hui leur première musique pour un film avec ce polar de Tristan Aurouet. Un album intitulé "Songs from Mineurs 27" est édité.
[© Texte : Cinezik] • 3700551722266
Tracklist (de la BO en CD ou Digital)
1. Theme From Mineurs 27 (4:40)
2. Fathers and Sons (2:56)
3. Teenage Tricks (3:02)
4. The Creep (4:05)
5. The Boat Trap (4:29)
6. Square Waves (2:14)
C'est votre toute première musique de film. Quelle expérience en gardez-vous ?
Une grande liberté. En dépit de cette contrainte de devoir nous inspirer de l'ambiance d'un film pour en créer sa musique. D'habitude, notre seule contrainte est que le résultat final nous plaise. Mais ici, on s'est sentis libres car on n'avait pas cette obsession de la structure des morceaux ni l'obligation d'entrer dans un cadre précis de temps ou de forme. En théorie, un morceau de musique doit avoir un format bien défini, raconter une histoire en lui-même et avoir une existence autonome avec une introduction, une transition et une fin. Pour nous, un morceau de musique de film n'en a pas nécessairement besoin car il est là pour appuyer ou souligner une scène. On a aussi voulu éviter la caricature de la musique de genre et pour ça, Tristan nous a donné carte blanche. Généralement, les réalisateurs français veulent des scores classiques, avec une orchestration et un résultat assez formatés. On est incapable de faire ça. Notre musique n'est pas classique, elle n'est pas révolutionnaire non plus mais elle se remarque, ce n'est pas une musique lambda.
Tristan avait-il des demandes bien précises ?
Il est venu vers nous en citant un de nos morceaux qui est hyper anxiogène et très lent, Crashed Cadillac. C'est un morceau très dur, très froid, très violent, très sombre. Et très long, il doit faire sept minutes, et très répétitif. Il y a trois sons au début et tout de suite, il y a une ambiance. Il nous a aussi montré un premier montage et ses images étaient suffisamment éloquentes pour s'en inspirer. Les ambiances de son film étaient bien définies avec une première partie plus contemplative et une deuxième partie plus polar et moderne. On a développé un certain nombre de thèmes assez simples. On a tendance à faire de la musique un peu sombre mais cette fois, on a voulu l'épurer, l'aérer tout en utilisant ce côté répétitif assez lent qui permet d'installer une tension un peu dramatique et mélancolique.
Pourquoi n'avoir choisi que six des morceaux de la musique de MINEURS 27 pour l'album ?
Ce sont nos six morceaux préférés, ceux qui pouvaient aussi être écoutés et avoir un sens sortis du contexte du film. Il y a des thèmes très lents mais aussi d'autres plus rapides comme le générique de fin très rock. On voulait trouver un équilibre qui reflétait les deux ambiances du film. L'album sort en version digitale le 19 septembre.
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