Pour le premier long-métrage de la réalisatrice Ève Deboise, on peut entendre l'opus 72 de Dvorak.
[© Texte : Cinezik] •
Au montage, nous en avons encore enlevé. Et le silence a pris peu à peu une place très importante. Un silence peuplé des sons de la nature : insectes, oiseaux, vent... Du coup, toute musique était à manier avec précaution.
J'ai réécouté ces danses hongroises de Dvorak, dont certains fragments sont très romanesques. Dans la scène d'anniversaire, sortant de la radio, cet opus 72 semblait directement venir du cœur de Lucie, de ses yeux amoureux posés sur son père.
Lucie a quelque chose de placide, c'est une eau dormante, mais en elle, il y a cette musique passionnée où s'expriment ses élans et ses peurs. C'est devenu son thème et nous l'avons réutilisé ailleurs, en contrepoint au rock sensuel et au slow italien qui font partie du récit.
Lucie (Pauline Etienne) offre une radio à son père.
Cette radio diffusent trois morceaux, le père et sa fille dansent l'un contre l'autre sur les deux derniers titres :
Opus 72 - Dvorak :
(Outre la séquence de la radio, ce morceau parsème le film)
"Rock Billy Boogie" - Johnny Burnette
"Uncertain Times" - The Raveonettes
Lucie, 17 ans, vit avec son père, Hugo, dans une pépinière isolée du sud de la France. Le travail quotidien au contact de la nature les absorbe et comble le manque de la mère, partie depuis un an sans donner de nouvelles. Cette absence a resserré le lien entre père et fille, doux et étouffant, rassurant et dangereux. Mais un jour, la mère revient, provoquant la jalousie et la colère incontrôlée d\'Hugo...
Avec Pauline Etienne, Olivier Rabourdin, Florence Thomassin...
(France)
1h33
Distribution : Epicentre Films
Interview B.O : Audrey Ismaël (Le Royaume, de Julien Colonna)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)