Eleni Karaindrou retrouve le cinéaste grec Theo Angelopoulos pour la troisième fois après “Voyage à Cythère” (1984) et “L'Apiculteur” (1986), dix ans avant la Palme d’Or “L'Éternité et un jour” (1998). La musique accompagne par petites touches impressionnistes le parcours initiatique de deux enfants, Alexandre et Voula, à la recherche de leur père jusqu’en Allemagne. Le timbre doux du hautbois est privilégié pour ne pas couvrir le souffle haletant des enfants. Il représente un rayon de soleil qui se détache de la pénombre et du monde fantomatique qui nous est présenté. Le thème principal, un adagio pour hautbois, est associé à la figure paternelle absente, entre le cri de detresse et une caresse. À la fin, ce hautbois solo se fond dans le bruit de la mer.
[© Texte : Cinezik] •
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