Renaud Barbier retrouve son frère Eric Barbier après LE DERNIER DIAMANT (2014), LE SERPENT (2006) et TOREROS (2000) avec une musique électronique, soutenue par un orchestre contemporain, qui ne sur-dramatise pas des situations fortes dont l’arrière plan historique est très dur (la guerre civile au Burundi / le génocide des Tutsi au Rwanda), avec un lithophone (pierres vibrantes) qui illustre les tensions.
[© Texte : Cinezik] • #PetitPays #RenaudBarbier
Tracklist (de la BO en CD ou Digital)
01. Situation inquiétante 01:05
02. Gaby 01:14
03. Sambolera Mayi Son - Khadja Nin 04:26
04. Les parents se déchirent 01:52
05. L'enfance perdue 01:19
06. La gifle 01:04
07. Dieu est capable 01:48
08. Malambo Nzela - Franco 03:08
09. À la recherche de Pacifique 01:03
10. Coup d'État 01:45
11. La menace de guerre 02:12
12. Le massacre a commencé ! 02:27
13. Nzube Oleka Te - Franco 04:34
14. Génocide 01:25
15. Pacifique est mort 01:18
16. Sensation d'abandon 01:03
17. Makambo - Geoffrey Oryema 04:57
18. Hantée par les morts 02:15
19. Intrusion armée 01:07
20. Gaby dans la tourmente 01:25
21. Les prémices d'un drame 00:57
22. Shook Ones, Pt. II - Mobb Deep 05:24
23. Le lynchage 03:05
24. Vingt ans plus tard 02:05
25. Petit pays - Gaël Faye & Francis Muhire 04:16
La composition musicale a été conçue afin de ne pas sur-dramatiser des situations fortes dont l'arrière plan historique est très dur (la guerre civile au Burundi / le génocide des Tutsi au Rwanda). Nous avons tout d'abord travaillé sur une musique électronique soutenue par un orchestre contemporain.
Le style évolue avec le film vers une musique plus narrative avec un thème plus diatonique. Toujours entouré de sons électroniques, un ensemble de cordes utilise des techniques spéciales d'archet. Ainsi, tous les instruments à cordes (violons, altos, violoncelles et contrebasses) sont joués : « sul tasto », « sul ponticello » ou « behind the bridge », des techniques particulières d'effleurement « sans force » de l'archet sur la corde ou de pressions « anormales » de balayage sur le manche exercées par l'archet. Cela nous a permis d'ajouter une fragilité, une imperfection presque, comme l'expression d'une sensibilité cachée.
Pour le thème de La menace de guerre, une trompette vient faire comme une saignée au milieu des cordes avec des accords longs et menaçants, crescendo et decrescendo, très lents, comme les souffles d'une respiration fantomatique...
J'ai utilisé un lithophone (pierres vibrantes) pour suivre les tensions omniprésentes dans le film. Jouées avec des baguettes ou par frottement, les pierres ont permis d'ajouter une particularité presque surnaturelle aux tensions du film, un son plus particulier aux mouvements sans entraver le déroulement central de la musique elle même...
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