Kalid Bazi travaille pour la première fois avec le cinéaste Akim Isker.
[© Texte : Cinezik] •
Tracklist (de la BO en CD ou Digital)
1. Sunshine In My Life (Introduction) - Kalid Bazi 0:37
2. I Found a Love - Gwen McCrae 4:18
3. 4 Minutes - Kalid Bazi 3:01
4. You Can Do It - Al Hudson & The Partners 3:26
5. Bavure à l'ancienne - Kalid Bazi 2:17
6. The Hideout - Kalid Bazi & Derek Martin 6:12
7. Please Don't Take Me Out - Jimmy McGriff 6:01
8. Get Down On It - Kool & the Gang 4:56
9. Going Back to Run - Kalid Bazi 6:02
10. Make Me the Love of Your Life - The Love Machine 2:58
11. Street Law - Kalid Bazi 8:24
Quel est ton parcours ?
Je viens d'un quartier populaire de Dunkerque où l'on écoutait les disques des grands-frères, comme dans beaucoup de quartiers où l'achat de nouveaux disques vinyles coûtait cher... J'ai donc grandi avec cet héritage Funk-Soul. Par les influences nord-africaines de mes parents, j'ai pratiqué la darbouka puis je me suis spécialisé à la batterie. J'ai eu la chance de commencer dans un groupe de raï avec lequel nous avons pu faire beaucoup de mariages... Ensuite j'ai intégré d'autres groupes (jazz, métal, reggae...) mais à Dunkerque le choix artistique est un peu limité.
En parallèle j'ai pu suivre une formation de comédien et intégrer une dizaine de compagnies de théâtre différentes. J'ai joué du Marivaux, du Goldoni, du Brecht... Puis je suis monté à Paris.
Après avoir perdu mon statut d'intermittent, je suis revenu vers mon premier métier, dans le social. J'étais chargé de développement pour une municipalité. C'est là que j'ai rencontré Jalil Naciri et le collectif Alakis'.
Quelles ont été tes inspirations musicales et cinématographiques pour LA PLANQUE ?
Nous avons tous grandi avec les mêmes classiques... Les musiques d'Ennio Moricone, le cinéma anglo-saxon de Guy Ritchie ou encore les films français de Michel Audiard. Pour ce film, plusieurs références m'ont nourri, de l'industrie Blaxpoitation au cinéma français des années 60-70. Il ne faut pas croire que le funk soit exclusivement réservé au cinéma américain... Par exemple un film comme LA HORSE, avec Jean Gabin, possède une bande originale avec un breakbeat français ! Cela prouve que dans les années 70 nous avions déjà digéré la culture américaine à travers le jazz... Il est très intéressant d'étudier l'évolution des rapports films-musiques avec les influences françaises et américaines. C'est quelque chose de sociologique.
Comment s'est déroulée ta collaboration avec le réalisateur du film, Akim Isker ?
Akim est venu me voir avec le scénario. Il avait quelques idées de musiques déjà réputées pour certaines séquences et je n'ai pas voulu m'impliquer sur ses choix de base, car dès l'écriture certaines scènes avaient leur musique, leur atmosphère. Pour le reste du film j'ai eu carte blanche. J'ai donc essayé de me détacher un maximum des choix d'Akim afin d'avoir un regard neuf. Il y a eu énormément de confiance qui s'est installée entre Jalil, Akim et moi et cela a été extrêmement salutaire pour mon travail. Finalement, lorsque l'on regarde le film, il n'y a pas delien entre les œuvres déjà existantes et mes créations mais paradoxalement une vraie cohérence a été trouvée. Ils m'ont quand même offert l'opportunité de remplacer certains morceaux, ce qui a été fait sur deux passages... Dans la mesure où ceci est la première bande-originale que je signe, ça a été formidable.
Pourquoi avoir choisi le funk pour l'univers musical de LA PLANQUE ?
La musique d'un film constitue le prolongement de l'univers du réalisateur, à l'inverse du clip où l'image est créée pour appuyer la musique. Ici, le choix du Funk s'est imposé : l'action, l'humour, le rythme, les rebondissements... On aurait pu croire que ce type de film allait proposer une bande son axée Rap ou Hip-hop mais la genèse de ces musiques provient de la Soul et du Funk. C'est aussi ce qui nous a intéressés, revenir aux valeurs d'origine.
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Avec Jalil Naciri, Gilles Bellomi, Ahcen Titi...
(France)
1h29
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