Le compositeur Franck Lebon retrouve Martin Le Gall sur son premier long-métrage après les courts-métrages POMPIER! (2003) et JOGGING CATEGORY (2008) et signe aussi bien la musique orchestrale que les chansons de métal que joue le groupe de rock du film.
POP REDEMPTION, un cri d’amour à la musique décloisonnée
[© Texte : Cinezik] •
Tracklist (de la BO en CD ou Digital)
1. Bohemian Like You The Dandy Warhols 3:30
2. Going to Hellfest Franck Lebon 1:22
3. Benny Sébastien Tellier 3:10
4. Descente d'organe (feat. Dead MaKabés) Franck Lebon 2:08
5. Lost in Confusion Graveyard 3:23
6. Go Go Go Franck Lebon 1:18
7. The Pretty Little Policemen Repetition Franck Lebon 1:39
8. Remedy Gush 4:02
9. Just a Little The Beau Brummels 2:26
10. Hairy Young William & Guillaume Bungalow 3:35
11. Dozzy Cooper (feat. Dead MaKabés) Franck Lebon 4:13
12. I Love Strawberries (feat. Dead MaKabés) Franck Lebon 2:03
13. Youpi, la France Odeurs 3:51
14. When I Sing With You (feat. Dead MaKabés) Franck Lebon 3:06
15. Le baron noir Basquiat Black Kingdom 6:56
16. Grand Gathas of Baal Sin Melechesh 5:58
17. The Pop Redemption (feat. Dead MaKabés) Franck Lebon 2:54
18. Back from Tralfamador Basquiat Black Kingdom 7:15
19. Break Zuul Fx 4:14
Mosaïque de genres
Je connais Martin depuis longtemps puisque j'ai déjà composé la musique de ses courts métrages. On a donc élaboré un univers artistique ensemble. Pour POP REDEMPTION, comme il s'agissait d'un groupe de metal et que je ne connais pas grandchose au genre, on a travaillé avec Steeve Petit. La gageure était de composer un morceau qui puisse se jouer en pop et en metal, et qui, au bout du compte, puisse être la fusion des deux genres et résumer les aventures musicales des héros. Du coup, j'ai composé la chanson pop du festival de la Fraise, et Steeve l'a transformée pour la séquence d'ouverture, en en reprenant le même thème et les mêmes harmonies. Ensuite, on a composé un morceau tous les deux, pour la fin du film, qui mêle metal et pop.
L'initiation à la pop
De même que Steeve a appris aux comédiens à adopter la bonne attitude scénique correspondant au metal, je les ai initiés à s'exercer sur des morceaux de pop, qui étaient assez difficiles à jouer. Il y avait beaucoup de travail car les comédiens partaient tous de zéro, sauf Julien Doré. Ceci dit, comme Yacine Behousse a toujours voulu faire de la guitare et Jonathan Cohen de la batterie, ils avaient une grande motivation et un très bon feeling par rapport à leur instrument. Je pense que cela donne une crédibilité à leur groupe et à leur amitié de longue date car on sent vraiment qu'ils se produisent ensemble depuis longtemps dans le film. D'ailleurs, ils n'ont pas de défaut majeur sur le plan instrumental quand ils jouent.
Voyage musical
Le seul point d'interrogation, c'était de savoir si avec les chansons du film, on suivait bien le parcours des personnages ou s'il fallait utiliser une musique de film plus universelle. On s'est donc interrogé sur l'homogénéité de la bande-son en général. D'autant plus que se greffait là-dessus la fanfare provinciale des gendarmes, un peu à la Kusturica. Finalement, on s'est rendu compte que la musique du film accompagne le parcours des personnages, du metal à la pop en passant par la fanfare, jusqu'au morceau final qui réunit les styles
musicaux qu'on a entendus jusque-là. C'était un voyage musical équilibré et c'est cette dimension qui m'a intéressé.
Avec Julien Doré, Grégory Gadebois, Jonathan Cohen...
(France)
1h34
Distribution : Gaumont Distribution
Interview B.O : Audrey Ismaël (Le Royaume, de Julien Colonna)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)