Après une absence de musique sur son premier film TRÈS BIEN MERCI, la réalisatrice Emmanuelle Cuau s'est laissé convaincre par sa monteuse de la nécessité d'impliquer un compositeur et a choisi Alexandre Lecluyse parmi les élèves de la classe de Bruno Coulais au Conservatoire.
Interview Emmanuelle Cuau et Alexandre Lecluyse / PRIS DE COURT : le thème de la détermination
[© Texte : Cinezik] •
Au début, je ne voulais pas de musique pour ce film. La monteuse, Anja Lüdke, m'a fait changer d'avis. On a décidé, plutôt que de dispatcher les deals de Paul dans le cours de l'histoire, de les montrer groupés pour exprimer qu'il s'est vraiment engouffré dans la délinquance. Et la musique s'est imposée sur ce moment. De même, lorsque Nathalie fabrique le faux collier chez elle, dans sa chambre. On retrouve alors le même thème musical, exprimant que chacun d'eux dévie à sa façon. La musique est signée Alexandre Lecluyse. Bruno Coulais avait raconté à son ami Jean-Pierre Laforce, qui a mixé le film, qu'il travaillait avec sept étudiants, auxquels il enseignait la composition de musique de film. Un jour, ils sont tous venus voir le film à la salle de montage, je leur ai parlé de musiques que j'aimais comme la Symphonie des jouets de Leopold Mozart ou La Moldau de Smetana. Puis chacun d'eux a composé une partition, toutes remarquables. J'ai choisi celle d'Alexandre Lecluyse car j'aimais son côté obsédant, presque angoissant parfois.
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