Bernard Herrmann écrit cette partition culte de PSYCHOSE pour son fidèle réalisateur Alfred Hitchcock un an après VERTIGO (1958) et LA MORT AUX TROUSSES (1959). Le compositeur exploite dans sa partition tout le potentiel des violons pour illustrer l’épouvante. Stridentes et saccadées pour illustrer le meurtre, amples et mobiles pour accompagner la cavale, les cordes relatent tous les enjeux narratifs du film dans un certain dénuement. En effet, par l’emploi exclusif des violons dans une écriture épurée, la musique n’ajoute aucun superflu à la trajectoire implacable des personnages. Les cordes employées sans leur couleur orchestrale participent à la bichromie de ce film en noir et blanc. Le point culminant de l’angoisse reste la scène ultime lorsque Marion Crane est poignardée dans sa douche, soutenue par une partition devenue la référence de l'horreur au cinéma. Pourtant, Hitchcock ne voulait pas de musique sur cette séquence, souhaitant laisser les hurlements de Janet Leigh se confondre avec le son du couteau. Bernard Herrmann l’a donc convaincu.
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Psychose (Bernard Herrmann, 1960), toutes les nuances de cordes
[ par Ishtar Matus-Echaiz]
Bernard Herrmann écrit cette partition culte de PSYCHOSE pour son fidèle réalisateur Alfred Hitchcock un an après VERTIGO (1958) et LA MORT AUX TROUSSES (1959). Bernard Herrmann élabore sa partition en utilisant toute les nuances de cordes. Le générique concentre les motifs du film. Des cordes stridentes et saccadées pour illustrer le meurtre se juxtaposent à des cordes amples et en mouvement pour illustrer la cavale. Ce prélude revient lorsque Marion conduit sous la pluie torrentielle. Les cordes aiguës sont convoquées dans leur dénuement lors de la fameuse scène de la douche ("Murder").
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