Pour son unique collaboration avec Nathan Juran sur un long métrage, Bernard Herrmann inaugure une série de films avec le superviseur d'effets spéciaux Ray Harryhausen qu'il retrouvera avec "Les voyages de Gulliver" (1960), "L'île mystérieuse" (1961), et "Jason et les Argonautes" (1963). Trois ans après sa rencontre avec Alfred Hitchcock sur "Mais qui a tué Harry?" (55) et l'année de "Sueurs froides", le compositeur développe une partition poétique pour ce film fantastique avec un magicien, une princesse, une lampe magique et un cyclope. Herrmann transcrit musicalement l'univers merveilleux par un ensemble de percussions métalliques (célesta, glockenspiel, triangle, xylophone) qui apportent une féerie tout en affichant un certain orientalisme à travers des timbres exotiques. Pour la fameuse scène où Sinbad affronte le squelette ("The Duel with the Skeleton"), les percussions s'affolent, le xylophone entreprend un scherzo frénétique, pour une montée d'adrénaline fortifiée par les timbales et les cymbales, et soutenue par des cuivres et des bois.
[© Texte : Cinezik] •
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