L’acteur autrichien Josef Hader réalise son premier film et y incarne le rôle d’un expert en musique classique. On y entend ainsi de la musique baroque (Vivaldi, Beethoven, Schubert, Mozart, Schumann, Stravinsky).
[© Texte : Cinezik] •
Il m'a fallu beaucoup de temps pour trouver la musique vraiment appropriée à la rage et à l'attitude de défi de Georg. Finalement, il m'a semblé que la musique baroque pourrait convenir. Beaucoup de compositeurs de cette période ont abordé le thème de la folie qui varie entre tragique et joyeux. La version par Il Giardino Armonico de « La Follia » de Vivaldi sonne comme de la musique punk à mes oreilles. D'autre part, je pense que Beethoven est très approprié quand vous essayez de vous donner de l'audace. Si j'écoute Beethoven dans ma voiture, je conduis toujours trop vite. Je voulais un Beethoven moderne. C'est pourquoi j'ai fait appel à la Chambre Philharmonique allemande, dirigée par Paavo Järvi. Puis j'ai été confronté à la question de ce que Georg écoute en concert. J'ai choisi Schubert pour ses Variations, d'abord mélancoliques puis de plus en plus exaltées. Georg est assis dans la salle et écoute du Schubert, puis le passage exalté des Variations est utilisé comme si cette musique était en lui, et qu'elle l'emporte lors de sa première agression. La musique peut rendre quelqu'un grand, exubérant ou calme. Elle rend Georg petit, furieux mais aussi courageux. Il fait des choses qui ne se font pas. C'est la musique dans sa tête qui l'aide à les faire. D'ailleurs, la musique militaire était jouée sur les champs de bataille dans ce but : donner aux soldats le courage d'attaquer l'ennemi...
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