Le groupe Feu Chatterton en version instrumentale – sans son chanteur, Arthur Teboul (Raphaël de Pressigny, Clément Doumic, Antoine Wilson, Sébastien Wolf) – signe la musique du premier long métrage de Baptiste Dureau, avec des morceaux de rock (batterie, guitare) qui insufflent de l'énergie à ce drame marqué par une disparition et un mouvement de protestation mêlant les sentiments au chaos.
[© Texte : Cinezik] •
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Tracklist (de la BO en CD ou Digital)
1. Le grand saut
2. Retour à Rochebrune
3. Jim et Billy
4. Moi vivant
5. L'île aux trésors
6. La possédée
7. Dans l'usine
8. Vers la douceur
9. Johnny colère
10. Jerricane
11. Janvier
12. Vous ne serez jamais morts
13. La fin d'une île
14. Le soulèvement
15. Requiem
Baptiste ne voulait surtout pas de synthétiseur. On a bien essayé d'en glisser un, mais il l'a tout de suite remarqué. Après avoir beaucoup préparé, on a enregistré live en studio, ensemble, des plages d'expérimentation et d'improvisation.
Les groupes en France n'ont pas souvent l'opportunité de composer des musiques de film, notamment par contrainte budgétaire, et on aimait beaucoup le scénario, qui nous rappelait le cinéma de Ken Loach.
Il y a-là une mélancolie et un sentiment de révolte sociale qu'on retrouve dans certaines de nos chansons, un climat pluvieux et des paysages de murs de briques rouges. Quant aux références musicales de Baptiste, elles nous évoquaient les B.O. des séries Peaky Blinders et Les Revenants. Il savait exactement ce qu'il voulait, ce qui a permis de composer dans un cadre. Avant d'enregistrer, on se projetait les scènes de son film et on jouait devant.
Le son est organique, rugueux et charnu, avec quelques larsens et parfois, le frottement de l'archet sur les cordes. Ce n'est pas un film pour lequel il fallait composer des thèmes équivalent à chaque personnage, mais plutôt des ambiances, qui reviennent dans le film pour caractériser des sentiments ou des lieux, comme l'île de Paul et Johnny.
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