Pour son premier film, Zoltan Mayer convoque divers artistes : le percussionniste Steve Shehan, Jacques Brel...
[© Texte : Cinezik] •
Le minimalisme de la mise en scène se retrouve dans la musique. Celle du percussionniste Steve Shehan m'a plu parce qu'elle faisait écho à la sensibilité du film. Par ailleurs, l'essentiel de la musique est « in ». C'est grâce à Vesoul de Jacques Brel que Liliane rencontre les amis de son fils. J'aimais l'idée d'entendre tout à coup cette musique européenne dans cette atmosphère très chinoise. Le travail sur le son est lui aussi épuré, narratif et non illustratif. Il agit comme un sous-texte où chaque son est un personnage, pas un figurant. Nous avons construit des « familles de sons » : des sons liquides (pluie, rivière), des sons cristallins (cloches, verres, grelots), des cris d'enfants, des chants d'oiseau qui scandent l'arrière-plan du film. Les chants d'oiseau sont comme une manifestation de Christophe. C'est toute une dramaturgie sonore mais très discrète qui contribue à l'élan vital du film et à son paradoxal goût d'optimisme. Parce que dans Voyage en Chine, l'épreuve du deuil conduit aussi à aller vers ses rêves et à aller vers la vie.
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