Olivier Deparis signe la musique du drame japonais de Juichiro Yamasaki situé dans une petite ville minière de l'ouest du Japon avec un récit fragmenté qui fait s'entrecroiser différents personnages. Les sonorités cristallines, métalliques et percussives ponctuent par intermittence la chronique, contrastant la dureté des lieux et le désarroi des personnages pris dans un quotidien morose. La partition dégage une loufoquerie, une poésie juvénile voire une tendresse, avec notamment la présence d'un piano jouet pour restituer une part d'innocence, sans effacer totalement la grande tristesse et mélancolie qui habitent les protagonistes.
[© Texte : Cinezik] • #Yamabuki @hold.up.a
J'ai réalisé le film sans aucune musique en tête, mais j'ai eu envie d'introduire un peu d'humour et d'ironie, ce que permet la musique, car le film tirait trop du côté dramatique. Cela risquait de devenir pesant. La musique est devenue un contrepoint pour ajouter plus de légèreté et de distance. Avec Olivier et Terutarô Osanaï, mon producteur, nous en avons beaucoup discuté. Nous en sommes venus à l'idée d'utiliser le piano jouet comme instrument pour restituer cette dimension d'innocence de l'enfant jouant sur son piano miniature. J'ai dit à Olivier que je voulais que la musique parle d'anges innocents qui jouent des tours au destin des protagonistes, et il a accompli un excellent travail.
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