Alors que le film lui-même est à la fois un témoignage poignant de la vie d'un jeune couple français des années 1920 et un drame d'une grande violence psychologique, la mise en scène pour l'époque très novatrice de Charles Vanel est réellement sublimée par la musique. Ce quintette (clarinette, violon, violoncelle, accordéon et percussions) accompagne avec brio les images grâce à une partition dense et variée, se servant des éléments visuels pour rythmer l'action sans l'alourdir, le tout mettant en œuvre une écriture témoignant d'une parfaite maîtrise des timbres de chaque instruments. Entre thèmes festifs et ambiances torturées, la joie et la tension ont tour-à-tour joué avec l'émotion des très nombreux spectateurs sortis ravis de cette expérience.
Ce spectacle a été précédé d'une brève intervention de Luc Engelibert, directeur artistique du festival, qui a, non sans humour, présenté les rencontres version 2008, avec sa nouvelle salle poitevine, ses 130 films en compétition choisis entre plus de 1000 court-métrages, sans oublier leur représentation mondiale, tous les continents étant mis en avant, avec cette année un focus sur le cinéma africain. Enfin ont été officiellement annoncés les événements qui ponctueront le festival : entre leçons de cinéma, ciné-concerts et séances de projections à thèmes, le public ne peut que répondre présent à la diversité et l'accessibilité des rendez-vous proposés. Un démarrage sous les meilleures auspices donc...
A suivre... (dés lundi avec un aperçu des premiers films d'école vus...)
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Interview B.O : Audrey Ismaël (Le Royaume, de Julien Colonna)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)