MICMACS A TIRE-LARIGOT marque le retour de Jean-Pierre Jeunet qui concocte pour chacun de ses films une BO originale à défaut d'avoir uniquement de la musique originale. Celui qui a travaillé avec Angelo Badalamenti à deux reprises ("La Cité des enfants perdus", "Un long dimanche de fiançailles"), et avec Carlo d'Alessio ("Delicatessen"), a choisi cette fois-ci son compositeur grâce à un disque qu'un membre de l'équipe lui a donné. Comme pour Yann Tiersen sur "Amélie Poulain", il a ainsi fait appel à un non-spécialiste de la musique de film avec Raphaël Beau, dont la partition franchouillarde (accordéon, piano) n'est pas si éloignée de celle d'Amélie Poulain. Par ailleurs, il est surprenant de retrouver dans le film des thèmes d'action de Max Steiner, gloire d'Hollywood des années 40 et 50. Le film s'ouvre sur la diffusion à la télé du "Grand Sommeil" d'Howard Hawks composé par Steiner, Jeunet a donc trouvé logique que sa musique accompagne tout le film, comme il nous l'a indiqué dans l'interview qu'il nous a accordée. On retrouve aussi dans "Micmacs" deux chansons cultes de Dario Moreno, « Tout l'amour que j'ai pour toi » et « Le marchand de bonheur ».
Toujours en France (et en Belgique), c'est PANIQUE AU VILLAGE, un dessin animé animalier en volume stop-motion et en scope.
Le groupe de rock français originaire de la ville de Valence, Dionysos, a signé les génériques de début et de fin du film. On sait que ce groupe est inspiré par l'univers de Tim Burton à l'univers surréaliste, ce qui sied bien à l'univers bricolé du film. On entend aussi des morceaux de French Cowboy (groupe français de rock originaire de Nantes).
Aux Etats-Unis, le compositeur Richard Marvin retrouve sur CLONES le réalisateur Jonathan Mostow après avoir signé la musique additionnelle de "Breakdown" composé par Basil Poledouris, et celle de U-571. Sa partition peut paraître désuète, inspirée de Goldsmith ou de Brad Fiedel, mais correspond parfaitement à un film de l'ère pré-numérique, hérité de Mc Tiernan ou du "Terminator 1".
Tandis que John Debney compose LES ZINTRUS, première collaboration avec John Schultz dont les précédents films étaient composés par Richard Gibbs. Debney poursuit sa voie dans le divertissement adolescent ("Sin City", "Iron Man 2", "Hannah Montana"...).
Enfin, on ne peut pas ignorer la sortie du film MICHAEL JACKSON'S THIS IS IT, constitué des images des coulisses des dernières répétitions de Michael Jackson avant sa disparition. Il s'agit moins d'un film qu'un concert sur grand écran, le spectateur va davantage se mobiliser pour le chanteur que pour le réalisateur. Le film s'efface au profit d'un mythe. Il s'agit néanmoins d'un film musical, laissant entendre des morceaux de Jackson évidemment (de "They Don't Care About Us" à "Heal the World") dont l'inédit "This is it", mais aussi une chanson de Rita Hayworth "Put the Blame on Mame" écrite pour "Gilda" (Charles Vidor, 1946). On y entend aussi la musique de Nicholas Pike (spécialiste de l'horreur, de Freddy à Critters) pour le film du maquilleur Stan Winston GHOSTS, adaptation de Stephen King, dans lequel Jackson interprétait plusieurs rôle.
MICHAEL JACKSON'S THIS IS IT - Trailer :
LES ZINTRUS - "Anti gravity" (John Debney) :
Interview B.O : Audrey Ismaël (Le Royaume, de Julien Colonna)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)