Avec LE DROLE DE NOEL DE SCROOGE (A Christmas Carol), Alan Silvestri retrouve son fidèle réalisateur Robert Zemechis, et laisse de côté les synthés de "GI Joe" ou "Tomb Raider" pour livrer une partition à l'ancienne, orchestrale, proposant un véritable Main Title thématique. Quelques citations parsèment cette BO dont un requiem de Gabriel Fauré.
Avec ses zones d'ombre, la partition manie habilement l'humour noir (lire notre critique en cliquant sur la jaquette à droite).
Nous entendons aussi dans le film une chanson d'Andrea Bocelli (God bless us everyone).
Après avoir composé avec son frère le dernier Gilliam, le canadien Mychael Danna se retrouve seul et utilise le piano et quelques cordes pour HORS DU TEMPS de Robert Schwentke (cinéaste qui avait travaillé avec James Horner sur "Flightplan"). BO en écoute en bas de page.
Deux chansons sont interprétées par Broken Social Scene (Love Will Tear Us Apart), Lifehouse (Broken) et Coldplay.
Christophe Julien ("Victor") refait le clown avec ses instruments sur LE VILAIN, comédie potache d'Albert Dupontel (que nous avouons ne pas avoir vu). Jusqu'ici, c'était Alain Ranval ("Coluche") qui composait pour ce réalisateur issu de la scène comique ("Enfermés Dehors", "Le créateur" et "Bernie").
UNE AFFAIRE D'ETAT, c'est le film d'espionnage de Eric Valette (qui avait travaillé aux USA avec Reinhold Heil & Johnny Klimek sur "One Missed Call"), et c'est aussi une BO rock écrite par Noko 440, de son vrai nom Norman Fisher Jones, musicien originaire de Liverpool, il s'agit là de sa première musique originale pour le cinéma, influencée par "The Ipcress File" de John Barry (compositeur de films d'espionnage - James Bond...) avec l'utilisation du cimbalom, voix centrale du film.
VINCERE marque le retrouve d'un des maîtres du cinéma italien, Marco Bellocchio, qui avait travaillé dans les années 60 avec Ennio Morricone ("Les Poings dans les poches" - 1965), dans les années 70 avec Nicola Piovani ("Les yeux, la bouche", "Le saut dans le vide", "La marche triomphale", "In the Name of the Father"), et depuis les années 80 avec Carlo Crivelli ("La Balia", "The Prince of Homburg", "La visione del Sabba"...) qu'il retrouve là avec un drame politique dont la femme de Mussolini est la figure centrale.
Le compositeur Carlo Crivelli ("Les Affinités électives" des Frères Taviani, deux premiers films de Manuel Pradal) livre une musique grandiloquente, opératique, à la mesure de la grande histoire.
Avec HADEWIJCH le cinéaste Bruno Dumont fait son baptême musical en filmant la musique (plan-séquence d'un certain rock-musette reprenant L'air de la fugue de Bach) ou en convoquant sans retenue le lyrisme de André Caplet (1923).
Pour Bruno Dumont, "La musique au cinéma, sur une action, accroît sa sensation plus immédiatement et en surface. Elle en augmente l'éclat et la perception, à l'usage que l'on en fait."
HORS DU TEMPS - Mychael Danna :
LE DROLE DE NOEL DE SCROOGE - Alan Silvestri :
Interview B.O : Audrey Ismaël (Le Royaume, de Julien Colonna)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)