- Rencontres Henri Langlois, jour 5 Rencontres Henri Langlois, jour 5

- Publié le 08-12-2009




Suite de la compétition, leçon de cinéma et nouvelles sections, avec l'interview d'une étudiante en cinéma belge.

Tous les films qui concourent ont été projetés une fois au public, la seconde salve commence donc ce mercredi. La traditionnelle Leçon de cinéma, consacrée à la direction d'acteur n'a pu avoir lieu cette année de la manière habituelle, tant les binômes réalisateurs/acteurs sont difficiles à rassembler pour des questions de planning. La projection des films Looking for Richard de Al Pacino et All about Eve de Joseph Mankiewicz serviront à pallier ce manque tant la démonstration à l'écran est significative du sujet.

INTERVIEW
Marie Devuyst, réalisatrice issue de l'école belge Sint Lukas

Dans le cadre des projections « Docs d'Europe » débutée hier, Cinezik a rencontré Marie Devuyst, réalisatrice issue de l'école belge Sint Lukas. Très intéressée par la forme documentaire, en particulier, par Agnès Varda et Raymond Depardon, cette réalisatrice de 27 ans est sortie de son école il y a plus d'un an avec de nombreux projets. Elle nous parle de son documentaire Tant que sifflera la mine danseront les épis. Ce film de 56 minutes brosse le portrait de deux familles, une paysanne et une ouvrière, chacune représentée par trois générations, habitant dans une petite ville de l'Aveyron située dans un ancien bassin minier.

Tant que sifflera la mine

Cinezik : Quelle est la place de la musique dans votre film ?

Marie Devuyst : Tant que sifflera la mine contient des « sons-in », comme l'ambiance d'une fête de village. Dans cette scène, trois musiques de styles différents ont fait l'objet d'un montage permettant de représenter les trois générations concernées par la scène. Il y a aussi de la musique originale.

Est-ce la première fois que vous avez recours à une composition originale pour un de vos films ?

Oui, jusqu'ici, j'ai eu l'habitude de partir des sons-in et de les mixer avec des événements sonores issus de banque de sons.

Comment s'est déroulé le processus de création de musique originale dans votre film ?

Une fois le montage terminé, j'ai imaginé que des cuivres graves pouvaient évoluer sur les images. J'ai eu la chance de trouver Michel Massot, qui est un ami de mon promoteur. C'est un professeur de tuba et d'improvisation au conservatoire de Liège. Quand je l'ai rencontré pour lui parler de mon film, il ne l'avait pas vu, par manque de temps, alors que le montage était bouclé et que je lui en avait envoyé une copie. Il n'avait que deux heures devant lui à consacrer à l'enregistrement. Je lui ai donc parlé de chaque scène en lui montrant des photos d'elles. A partir de là, il a improvisé plusieurs thèmes de différentes manières. Il a ensuite improvisé des parties secondaires que nous pouvions greffer à ses thèmes afin de créer plusieurs couches sonores superposées. Notre travail, avec l'ingénieur du son, a été de mixer toutes ces couches et de choisir quelles scènes du film elles allaient habiller. Certains extraits se sont ainsi retrouvés accolés à des scènes pour lesquelles ils n'étaient pas prévus à la base.

Marc Lemonnier

 


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