box,gran_torino,coraline,beaux_gosses,drole_de_noel_de_scrooge,la_haut,inglourious_basterds, - Notre Bilan 2009 des films Notre Bilan 2009 des films

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bilan2009cine - Publié le 15-01-2010




L'année 2009 a été très riche en bons films, pour peu qu'on se donne la peine d'aller chercher les perles peu distribuées. C'est entre autres pourquoi nous dressons un top 15 des meilleurs films de l'année, plutôt qu'un traditionnel top 10. En 2009, l'Amérique est au Top avec le retour de Richard Kelly qui nous a fait forte impression (avec THE BOX) et l'indétronable Clint Eastwood (GRAN TORINO). Le cinéma d'animation traverse un âge d'or (MARY ET MAX de l'australien Adam Elliot, Robert Zemeckis - LE DRÔLE DE NOËL DE SCROOGE, Hayao Miyazaki - PONYO, Henry Selick - CORALINE, et Pixar - LA-HAUT). La France s'avère être un territoire d'expérimentation provoquant les plus belles surprises de l'année (LE ROI DE L'EVASION, LES HERBES FOLLES, AU VOLEUR, NON MA FILLE..., LES BEAUX GOSSES) tout en confirmant son intéret pour le polar (UN PROPHETE) et le social (WELCOME). Même si l'Asie est en recul, le japon (TOKYO SONATA) et la Corée (THE CHASER) font belle figure.

- Nos classements des 15 meilleurs films de 2009 -

Voir aussi notre Bilan 2009 des Musiques de Films

Benoit Basirico
Cécile Chandran
Sylvain Rivaud

1. GRAN TORINO
(Clint Eastwood)

1. MARY ET MAX
(Adam Elliot)

1. THE BOX
(Richard Kelly)

2. THE BOX
(Richard Kelly)

2. INGLOURIOUS BASTERDS
(Quentin Tarantino)

2. LES NOCES REBELLES
(Sam Mendes)

3. CE CHER MOIS D'AOÛT (Miguel Gomes)

3. L'ETRANGE HISTOIRE DE BENJAMIN BUTTON
(David Fincher)

3. LA-HAUT (Peter Docter
& Bob Peterson)

4. THE CHASER
(Hong-jin Na)

4. LES BEAUX GOSSES
(Riad Sattouf)

4. FISH TANK
(Andrea Arnold)

5. NAVIDAD
(Sebastián Campos)

5. LA-HAUT (Peter Docter
& Bob Peterson)

5. LE DRÔLE DE NOËL DE SCROOGE
(Robert Zemeckis)

6. LE ROI DE L'ÉVASION (Alain Guiraudie)

6. THE WRESTLER
(Darren Aronofsky)

6. MAX ET LES MAXIMONSTRES
(Spike Jonze)

7. LES HERBES FOLLES
(Alain Resnais)

7. HARVEY MILK
(Gus Van Sant)

7. GRAN TORINO
(Clint Eastwood)

8. AU VOLEUR
(Sarah Leonor)

8. WELCOME
(Philippe Lioret)

8. PONYO SUR LA FALAISE
(Hayao Miyazaki)

9. TOKYO SONATA
(Kiyoshi Kurosawa)

9. VINCERE
(Marco Bellochio)

9. L'IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS
(Terry Gilliam)

10. UN PROPHÈTE
(Jacques Audiard)

10. LE SENS DE LA VIE POUR 9,99$
(Tatia Rosenthal)

10. DISTRICT 9
(Neill Blomkamp)

11. CANINE
(Yorgos Lanthimos)

 

11. JUSQU'EN ENFER
(Sam Raimi)

12. NON MA FILLE TU N'IRAS PAS DANSER
(Christophe Honoré)

 

12. INGLOURIOUS BASTERDS
(Quentin Tarantino)

13. LES BEAUX GOSSES
(Riad Sattouf)

 

13. CORALINE
(Henry Selick)

14. CORALINE
(Henry Selick)

 

14. LES BEAUX GOSSES
(Riad Sattouf)

15. LE DRÔLE DE NOËL DE SCROOGE
(Robert Zemeckis)

 

15. PRÉDICTIONS
(Alex Proyas)

Pour nous, l'année 2009 est le grand retour de Richard Kelly, cinéaste immensément prometteur depuis la révélation DONNIE DARKO en 2002. En 2006, il présentait SOUTHLAND TALES à Cannes où les avis divergents ont fustigé : Kelly, génie ou imposteur ? L'année 2009 le confirme génie à nos yeux avec la sortie en DVD du fameux et fascinant SOUTHLAND TALES (charcuté et remonté pour la version DVD mais jamais sorti en salles en France, donc) puis la sortie de son troisième film, THE BOX, adaptation libre d'une courte nouvelle fantastique de Richard Matheson. Richard Kelly confirme dans ces deux métrages de vraies obsessions de cinéaste (la peur de l'apocalypse, la manipulation par le pouvoir, l'aliénation des populations, une certaine idée d'intelligence supérieure et inaccessible, et bien plus encore). Le jeune homme lorgne encore un peu du côté de chez David Lynch mais THE BOX révèle d'autres influences, plus littéraires (Sartre) ou tirés du cinéma parano des années 70. On adore et on adhère à 200 %.

Autre confirmation de l'année, la réalisatrice britannique Andrea Arnold (RED ROAD) qui signe avec FISH TANK un magnifique portrait social d'une jeune fille paumée dans l'angleterre urbaine d'aujourd'hui. Prix du Jury à Cannes, ce film très musical (rap, R&B) est aussi drôle et c'est une merveille de sensibilité où l'image et les silences émeuvent autant que la performance ahurissante des comédiens, la jeune Katie Jarvis en tête, mais n'oublions pas de mentionner Michael Fassbender qui confirme après HUNGER qu'il est un immense acteur.

Parmi les réussites de 2009, la France est en bonne place, avec la maîtrise d'un cinéaste confirmé (Jacques Audiard sur UN PROPHÈTE, Grand Prix à Cannes), l'insolite et le mélange des genres (LE ROI DE L'ÉVASION et LES HERBES FOLLES, deux véritables ovnis), la poésie des sentiments, sur le fil (AU VOLEUR, une vraie révélation pour ce premier film de Sarah Leonor), le rire (LES BEAUX GOSSES - révélation de Riad Sattouf derrière la caméra), et l'émotion pour le portrait de femme de NON MA FILLE TU N'IRAS PAS DANSER de Christophe Honoré.

Grand retour aussi de Sam Mendes qui sort deux film en 2009 : LES NOCES REBELLES et AWAY WE GO. Ce dernier (que nous n'avons pas vu) semble être mineur dans sa filmographie mais il n'en est rien du premier, qui réunit, dix ans après, le couple-star de TITANIC : Leonardo Di Caprio et Kate Winslet (madame Mendes dans la vie). Le réalisateur d'AMERICAN BEAUTY ausculte la lente autodestruction du couple à travers le prisme de ces deux idéalistes plein d'espoir et de belles idées au cœur de l'Amérique conservatrice des années 50. Tout en retenue et en sensibilité, cette progression fait l'effet d'une bombe émotionnelle. Une vraie claque !

Le film pour enfants, un genre qui mûrit

Cette année, le cinéma d'animation s'impose largement sur les écrans, pour les petits mais pas seulement. Il devient surtout une forme d'expression cinématographique qui mûrit, et qui se révèle particulièrement gratifiante lorsque réussite technique et univers personnel sont réunis. C'est le cas par exemple du DRÔLE DE NOËL DE SCROOGE de Robert Zemeckis qui prolonge ici son travail d'animation en 3D et en « performance capture » après LE POLE EXPRESS et son excellent BEOWULF. Il se sert du conte archi-connu de Dickens pour livrer un récit aérien, flottant et d'une profonde mélancolie, évoquant la mort et la vacuité de l'existence avec une frontalité inédite dans une production Disney. Comme toujours, Zemeckis évoque un sous-texte plutôt critique sous les apparences d'une production « mainstream » et cette audace, alliée à une grande maîtrise du récit, fait de lui un cinéaste précieux au moins aussi intéressant qu'un Spielberg ou qu'un Peter Jackson, pour ne citer qu'eux... Dans un genre qui réunit également maîtrise visuelle et univers personnel, CORALINE de Henry Selick éblouit : il adapte ici un conte pour enfants du génial romancier et scénariste Neil Gaiman, mis en musique par le français Bruno Coulais. Autant dire que le cocktail fait l'effet d'une bombe : le film est un délire baroque effrayant et surréaliste aux ancrages inconscients profonds (il y est question des peurs fondamentales de l'enfance comme l'abandon ou le rejet par les parents). Un vrai trip auto-rafraîchissant pour le subconscient de nos bambins : on recommande !

Dans le registre du film pour enfants inattendu, MAX ET LES MAXIMONSTRES de Spike Jonze est sans aucune doute la perle de l'année : d'une tristesse insondable, le film ausculte les contradictions de l'enfance avec amusement, inventivité et mélancolie. Il ressort de cette vision une forte émotion qui nous a bouleversé. Le Pixar de l'année, LA-HAUT n'atteint pas les sommets de WALL-E mais nous a tout de même émerveillé à très haut niveau. Le film est bourré d'idées drôle et géniales et les séquences émotion sont d'une maîtrise rare dans le cinéma d'animation : bref, un quasi chef d'oeuvre drôle et bouleversant qui surpasse une fois encore de très loin la concurrence américaine dans le domaine.

Pour les plus petits (et les fans du maître), on recommandera enfin le dernier Hayao Miyazaki, qui revient aux sources d'une cinéma pour enfants simple et aérien, après les détours baroques du CHÂTEAU AMBULANT. Le maître signe ici l'un de ses plus beaux films, et bien qu'on reste toujours un peu dubitatif sur l'issue du récit (comme souvent), les thématiques évoquées ici en filigrane ou plus frontalement passionnent toujours, d'autant plus si l'on a vu toutes les œuvres précédentes du cinéaste. Un grand bol d'air frais.

Les coups de maîtres

Les Etats-Unis, bien qu'occupant une place importante dans nos classements, sont moins présents que les précédentes années. Les perles américaines sont rares mais indétrônables. C'est le cas en 2009 de Clint Eastwood (le dernier des cinéastes classiques) qui frappe un grand coup avec GRAN TORINO. Ça fait du bien après la purge L'ECHANGE qui était sans aucun doute son pire film. On revient ici en haut du panier, avec un récit qui catalyse toute la mythologie d'Eastwood au sein de conflits raciaux et sociaux très contemporains. Un film souvent très drôle (où Eastwood révèle une certaine autodérision) doté d'une fin poignante et héroïque. Magnifique.

Mais le retour le plus attendu de l'année 2009 était sans aucun doute celui de ce vieux briscard de Terry Gilliam, qui avait quelque peu échappé à lui-même ces dernières années avec des films mineurs (LES FRERES GRIMM, TIDELAND) quand il ne s'agissait pas de naufrages (DON QUICHOTTE qui a capoté en plein tournage). On aurait pu croire le cinéaste définitivement mort artistiquement, ou dans le meilleur des cas, blasé : il n'en est rien, au contraire Gilliam signe ici une déclaration d'amour bouleversante pour son art, un pamphlet délirant et déluré en faveur des conteurs et des donneurs de rêves. Son film le plus personnel depuis LE BARON DE MUNCHAÜSEN, c'est dire !

Autre retour plutôt réussi, celui d'Alex Proyas, cinq ans après I, ROBOT et quinze ans après DARK CITY. Il confirme avec PREDICTIONS son statut de cinéaste visionnaire dans le domaine de la SF, dans une moindre mesure un peu comme Richard Kelly qui d'ailleurs aurait bossé sur le script de ce film un certain temps. Le résultat est parfois très formaté mais d'une ambition folle, et le film grimpe vers des sommets mystiques pour le moins casse-gueule dans sa dernière partie. Nous, on aime les prises de risques, donc on adhère !

De son côté, Quentin Tarantino était attendu au tournant cette année à Cannes avec son INGLOURIOUS BASTERDS. Le résultat est parfois inégal (les acteurs français font vraiment tâche !) mais tout de même jubilatoire, avec le script ô combien accrocheur d'une Histoire fantasmée où les nazis en prennent plein la tronche. Il faut reconnaître que c'est rudement efficace et les « Basterds » menés par Brad Pitt ont vraiment la classe. Cependant, c'est de loin l'autrichien Christoph Waltz qui remporte la Palme de l'acteur le plus dingo de l'année dans son rôle d'officier SS multi-linguiste. Un régal absolu qui vaut tout le film.

A Cannes toujours, celui qu'on attendait moins c'était Sam Raimi, qui présentait JUSQU'EN ENFER hors compétition. Après le succès de la trilogie SPIDER-MAN, un retour à l'horreur avait de quoi intriguer. Le résultat valait l'attente car Sam Raimi signe ici l'un de ses films les plus délirants. On est loin des plans fauchés d'EVIL DEAD (ici, Raimi a des moyens et ça se voit), mais l'esprit potache et ludique est intact. Raimi se paye le luxe d'un film ultra-cynique (fustigeant les banquiers et leur appât du gain) avec des moyens de blockbuster et ça fait plaisir à voir. Une superbe réussite dont la maîtrise confirme Sam Raimi comme l'un des grands maître du genre horrifique / film de malédiction, où le second degré est maître et où la critique sociale donne le ton.

Les révélations de l'année

Elles sont nombreuses, mais la plus évidente fut sans nul doute le sud-africain Neill Blomkamp qui signe avec DISTRICT 9 un grand film de SF mêlant propos social (réminiscences de l'apartheid avec des aliens) et action survitaminée découpée d'une main de maître. Ce petit génie révélé par Peter Jackson (avec qui il devait tourner HALO, finalement annulé) est devenu du jour au lendemain LA perle d'Hollywood, et on attends avec impatience la suite des festivités. En France, la principale révélation vient de la comédie (genre le plus prisé dans nos contrées mais ô combien difficile à écrire), en la personne de l'auteur de bandes dessinées Riad Sattouf. Avec LES BEAUX GOSSES, il dresse un portrait acidulé et hilarant de jeunes boutonneux un peu paumés dans leurs baskets, et s'annonce clairement comme le penchant français des succulentes comédies potaches de l'américain Judd Apatow. Devant LES BEAUX GOSSES, on jubile, mais on s'émeut aussi parfois, car Sattouf n'est pas qu'un conteur doué, il révèle aussi un talent de cinéaste.

En Asie, l'une des perles de l'année nous vient du Japon avec le drame familial de TOKYO SONATA (Kiyoshi Kurosawa n'est pas un nouveau venu mais il révèle ici une toute nouvelle sensibilité), mais aussi de la Corée avec le puissant polar THE CHASER, haletant premier long-métrage d'une maîtrise inouïe qui révèle un nouveau cinéaste coréen à suivre. En Europe, la vraie révélation est le film portugais CE CHER MOIS D'AOÛT, une véritable fresque sur les relations humaines, un monument d'affect, et en musique. En Amérique du sud, c'est NAVIDAD, et ce triolisme intime et sensuel en huis clos. Enfin, la Grèce, qui est très rare dans les bilans, y fait son entrée avec CANINE, une charge contre les totalitarismes, plus distrayante et cinglante que LE RUBAN BLANC d'Haneke. Un véritable film choc.

Les Mentions Spéciales

D'autres films mis à l'écart de nos tops 15 méritent tout de même quelques lignes. Citons par exemple l'inévitable AVATAR de James Cameron, « film malade » intéressant pour son ancrage dans la mythologie Cameronnienne, mais qui finalement ne révolutionne pas grand chose. Si l'on enlève le buzz et l'effet 3D, reste un film immensément audacieux mais mineur et redondant dans ses thématiques, qui captive surtout pour ses scènes d'action, son méchant caricatural mais efficace, et ses références assumées. Reste qu'il est tout de même assez fascinant de constater à quel point James Cameron maîtrise son projet d'un bout à l'autre avec une confiance et une foi sans limites, au point de surpasser son propre record mondial au box-office, douze ans après TITANIC. Outre un marketing redoutable, le bouche à oreille lui a été favorable. Et si l'on reste sceptiques sur les aspects artistiques du projet, force est de constater que le bonhomme est une sorte de génie visionnaire du marketing cinématographique, ayant visiblement un temps d'avance sur tout le monde pour offrir au public ce qu'il attendait de voir depuis des années au cinéma. On peut le comparer en ce sens à George Lucas à une époque. Il est probable que pour une certaine génération du public, AVATAR devienne un film culte comme le fût STAR WARS en son temps, mais naturellement nous n'avons pas encore le recul nécessaire pour l'affirmer.

Parmis les mentions spéciales de 2009, citons L'ETRANGE HISTOIRE DE BENJAMIN BUTTON de David Fincher, autre défi technique réussi, l'histoire est belle et poignante, la mise en scène magnifique, mais tout cela reste bien lisse et sent la course aux Oscars... Un peu dommage. On a bien aimé THE WRESTLER de Darren Aronofsky, qui signe un genre de film où on ne l'attendait pas, mais qui finalement lui va bien, le personnage jusqu'au boutiste joué par Mickey Rourke se révélant typiquement « Aronofskien ». Reste qu'on s'attend un peu à tout ce qu'il se passe dans le scénario, qu'on pourrait qualifier d'un peu misérabiliste. C'est un petit détail, certes, mais... On a aimé aussi DÉMINEURS de Kathleen Bigelow, contant le quotidien de démineurs en Irak. Un grand film d'action, de suspense et de héros. Citons TERMINATOR RENAISSANCE qui reboote assez efficacement la franchise, avec un pessimiste post-apocalyptique bien plus convainquant que l'univers de LA ROUTE... Parmi les films de genre, citons MORSE et sa vision originale d'un vampirisme pré-adolescent, loin de la vision formatée et édulcorée de TWILIGHT, et LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE, de loin le meilleur remake horrifique vu depuis LA COLLINE A DES YEUX inspiré du même Wes Craven. Citons ANTICHRIST de Lars Van Trier qui tente un certain renouvellement : c'est parfois beau, parfois ridicule, mais quelle prise de risque, et quelle ambition (visuelle, thématique, sonore) ! Citons PANIQUE AU VILLAGE, le film d'animation le plus frappadingue de l'année : merci aux Belges d'exister ! Citons enfin WATCHMEN de Zack Snyder, enfin un film de super-héros "adulte", adaptation non-édulcorée du comic-book politico-fantastique d'Alan Moore, énorme claque visuelle et musicale où le cinéaste prend le temps de s'attarder sur chacun des personnages (et quels personnages !). Dommage que la fin soit un peu bâclée.

Un pessimisme latent

Au vu des différents films sortis cette année, on note une dominante pour les récits post-apocalyptiques ou mélancoliques, qui évoquent d'une manière ou d'une autre la décrépitude de la société humaine. Que ce soit chez Robert Zemeckis, Sam Mendes, Spike Jonze, Sam Raimi ou dans les blockbusters WATCHMEN, PRÉDICTIONS, AVATAR, 2012, DISTRICT 9 ou TERMINATOR RENAISSANCE, l'humain est relégué au second plan et remplacé (ou surclassé) par la machine ou l'extraterrestre, lorsqu'il n'est pas simplement exterminé par la nature. Comme si les auteurs et réalisateurs n'avaient plus foi en l'humain. Un constat amer confirmé par LA ROUTE, film malheureusement raté mais révélateur de la tendance bien réelle de la société de 2009, où la crise financière accentue les inégalités sociales et où les principales inquiétudes concernent l'avenir de la planète. En 2010, l'humain sera-t-il assez sage ou bien encore plus fou ?

Le cinéma nous le dira peut-être... Rendez-vous dans un an.

Sylvain Rivaud et Benoit Basirico

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