Après une collaboration avec Gabriel Yared (sur LE BAL DES ACTRICES), Maïwenn Le Besco fait appel au britannique Stephen Warbeck qui livre une partition délicate, faite de sonorités ethniques arabisantes, d'un piano discret (interprété par le compositeur), une musique s'immisçant avec intelligence, sans souligner les drames qui se jouent, pour ce film proche de l'esthétique du documentaire.
=> Prochainement une vidéo de Stephen Warbeck, invité du Pavillon de la musique le 14 mai à 17h30.
Par ailleurs, on y entend divers morceaux préexistants, du classique (Vivaldi et Bach), mais aussi de la pop lors d'une scène de boite de nuit. Joey Starr et Maiwenn y dansent un slow sur cette chanson "Blanket" de Urban Species :
Aussi, dans cette scène de boite de nuit, Joey Starr se lâche sur "Stand on the word" de Keedz et nous propose un numéro de danse hip hop, écoutez plutôt :
Franco Piersanti retrouve pour la cinquième fois son compatriote italien Nanni Moretti après LE CAIMAN en 2006. Ils semblent retrouver une fidèle collaboration (interrompue par le travail de Nicola Piovani) après leurs premiers travaux dans les années 80 (SOGNI D'ORO en 86, BIANCA en 84, ECCE BOMBO en 82, JE SUIS UN AUTARCIQUE en 78).
Au chevet du nouveau pape élu (incarné par Michel Piccoli), le compositeur propose une partition opératique, avec un orchestre majestueux, et une mélodie proche des opérettes. Un régal pour les oreilles qui permettent de ne pas s'ennuyer à ce film plutôt mou.
Deux musiques préexistantes s'ajoutent au Score, le fado "Todo cambia" de Mercedes Sosa qu'entendent les religieux du film, et "Miserere" d'Arvo Pärt en clôture :
Après LA REINE DES POMMES, Valérie Donzelli convoque de nouveau pour son second film une multitude de morceaux préexistants, pour la plupart diffusés dans leur intégralité, et le résultat donne l'impression d'un "plaquage" sans véritable travail à l'image, juste donner un ton à une scène par une astuce de facilité. En effet, mettre Vivaldi sur une scène d'amour, et le tour est joué. On entend une voix off typique des films de Truffaut, et on entend Georges Delerue ("Radioscopie") :
Egalement entendus dans le film, "Blind" de Frustration, "Manha de Carnival" (du film ORFEU NEGRO) de Luis Bonfa, "Une vie de papa" de Sébastien Tellier, les premières notes de "Break Ya" par Yuksek (lors de l'annonce du drame).
Au lieu de convoquer un compositeur qui ferait une BO homogène, pour créer une identité au film, la réalisatrice préfère mettre d'autres musiques de films, comme "La cosa buffa" de Ennio Morricone (Du film de LA COSA BUFFA de 1972) :
Et en générique de fin, nous entendons "The Bell Tolls Five" de Peter Von Poehl :
Pour ce film présenté à la Quinzaine des réalisateurs, Michel Schöpping et Marc Lizier réalisent une bande sonore composée essentiellement de sons électroniques qui forment une mélodie aérienne. La musique se fait discrète tout au long du film, hormis dans quelques scènes où elle prend une place prépondérante. Les deux compositeurs utilisent certains sons d'ambiances afin de créer une mélodie à part entière (dans une séquence dans l'usine, les bruits organisés des machines produisent une sonorité qui annoncent la musique qui va rythmer la suite de la scène).
Interview B.O : Audrey Ismaël (Le Royaume, de Julien Colonna)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)