Après avoir travaillé pour une comédie musicale (DOD POMPA de Tal Ben-Bina et Dana Parnas), plusieurs courts-métrages et un documentaire, FOOTNOTE est la première fiction (en format long) pour laquelle Amit Poznansky compose la musique. Et il faudra se souvenir de son nom, tellement sa partition pour cette comédie israélienne présentée en compétition (film inégal, mais parfois drôle et rythmé) est de haute tenue, avec un thème fort, une partition ludique avec grand orchestre, un travail important à l'image où la musique participe au rythme des séquences, ponctuant les situations, avec un zeste de malice. On pense à la fois à John Williams et à Alan Silvestri. Une révélation musicale pour Amit Poznansky donc !
Ses musiques sont à découvrir sur son site : http://www.poznansky.com/audio.htm
Hans Zimmer retrouve la saga des PIRATES DES CARAIBES pour ce quatrième épisode et collabore pour la première fois avec le réalisateur Rob Marshall. A cette occasion, il s'entoure d'un duo mexicain Rodrigo Y Gabriela pour la partie hispanique de sa partition, incarnée à l'écran par Penelope Cruz. Présenté à Cannes hors compétition, le compositeur n'est pas du voyage.
"Zimmer s'enfonce à fond dans les clichés mais les manipule avec une joie communicative." "Mais le compositeur se fait paresseux, le navire
coule." Vous pouvez lire ICI notre avis sur la BO.
Ecoutez des extraits de cette BO :
Ce premier film réussi présenté à la Semaine de la critique est un nouveau film de femmes qui emploie des morceaux préexistants pour faire tenir son histoire, et ici cela fonctionne car les musiques ne sont pas que des citations ou des moyens de souligner le ton d'une scène, mais de créer le moteur de l'action. La musique accompagne la petite révolution qu'entreprennent ces 17 filles bien décidées à s'émanciper par l'enfantement. Les réalisatrices voulaient une bande son plutôt rock (Blood Red Shoes, Tricky), proches des filles (Izia, Karen Elson), et qui varie selon leur humeur (DJ Chloé, Devendra Banhart).
Ainsi, le film s'ouvre sur "It's Getting boring By the sea" des Blood Red Shoes (déja entendu dans le film "Scott Pilgrim vs The World" :
Et il se ferme sur "Life is Going Down" de Izia :
Kjartan Sveinsson, le pianiste du groupe Sigur Ros, signe la musique du premier film de son compatriote islandais Rúnar Rúnarsson, présenté à la Quinzaine des réalisateurs, et retrouve le cinéma après ONDINE de Neil Jordan.
La musique dans ELDFJALL reste discrète. Elle apparaît au générique de début et de fin avec la piste "Hear Heavenly" de Motet Choir (chant composé de voix féminines). Et tout au long du film, à divers instants du récit, nous pouvons entendre des partitions courtes de violon. Cette musique de Kjartan Sveinsson poétise les plans magnifiquement composés de ce premier long-métrage.
Là encore, la musique encadre le film (générique début et de fin) et intervient lors de quelques scènes (par exemple, la scène où Jeanne se fait soigner par le médecin). L'univers sonore est composé de chants religieux, notamment "Agnus dei" interprété par le choeur de chambre Versija ou "La passion selon Saint Matthieu" composé par Jean-Sébastien Bach et dirigé par Otto Klemperer :
Christine Ott Quartet est ondiste soliste (Onde Martenot). Elle a travaillé ou enregistré avec Jonny Greenwood, Jean-Philippe Goude, Syd Matters, Stuart Staples, Têtes Raides, DAAU, Narcophony, Loic Lantoine, Radiohead... Pour sa première BO, elle convoque de très courtes mélodies angoissantes et puissantes composées au violoncelle, avec percussions, onde Martenot et guitare électriques, musique entendue au début et ponctuant ensuite la narration. La musique fait partie des quelques éléments dans ce film qui permettent de créer une véritable tension.
On peut aussi entendre la piste "Build and Destroy" par The Optimen (qui provient d'un autoradio) :
A noter la projection ce jour hors compétition du documentaire de Michael Radford MICHEL PETRUCCIANI sur le pianiste de jazz français d'origine italienne disparu en 1999.
Interview B.O : Audrey Ismaël (Le Royaume, de Julien Colonna)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)