Compte rendu et Photos : Charlotte Dematte
- Publié le 18-06-2015Pour ce film phare des années 80, l’arrivée dans la salle se fait déjà avec un public enthousiaste. Sous le grand écran aux couleurs du film, l’orchestre dirigé par Christophe Eliot une fois installé (plus de 80 musiciens) attaque avec l’« Overture » qui introduit les principaux repères et amène le premier plaisir de l’énergie et des sonorités connues. Le film commence alors. Comme aux débuts du cinéma, et peut-être aussi, nous l’apprenons plus tard lors de l’Entracte, en raison du travail de réécriture d’Alan Silvestri pour la représentation, on ne voit rapidement plus que l’image.
En première partie, dans le présent de l’année 1985, l’orchestre nous livre un mélange équilibré de cordes, cuivres et célesta, troublé dans les moments d’excentricité de Doc ou d’action par des petits motifs (ajoutant le xylophone) et du rythme (caisse claire…). A partir du passage de Marty en 1955, plusieurs versions du fameux et entraînant thème principal (normale, calme, aux cuivres) se font entendre. L’aspect mystérieux ressort aussi, amené par le vibraphone, les cloches tubulaires aigues ou cordes. D’un point de vue général, enfin, la musique revêt une dimension unique, puisqu’à la fois interrogative et collant à toutes les époques (malgré son côté futuriste), par ses petits mouvements rapides.
Petite pause dans l’histoire, l’Entracte permet un nouvel énoncé du thème, entier et puissant, et enrichit la séance d’un extrait du dernier volet de la trilogie (les « End Credits »).
On reprend sur la scène centrale du film, avec la présentation du plan puis action du détournement de la foudre autour de la Tour de l’Horloge de la ville vers la DeLorean. Imprégnée de suspens, cette scène donne lieu à plus de musique, en faisant alterner les séquences parallèles (bal, lettre de Marty, affirmation de George) du récit. La subtilité de l’interprétation de l’orchestre y fait ressortir celle de l’écriture du compositeur : les différents plans (action principale / fond, nuances des volumes), les graves et aigus, en accompagnement du mystère, des sentiments et de l’humour à l’écran. L’ensemble devient rythmé (avec cymbales et timbales), à la fois sur des motifs ponctuant et sur le thème, jusqu’au retour de Marty dans le présent. Une fois en 1985, la musique poursuit impétueuse pour la scène du parking pour s’adoucir sur le réveil de Doc (célesta en glissendi).
Le film, enfin, s’achève sur plusieurs évocations du thème (calme puis plus énergique), pour les retrouvailles de Marty avec la version idéale de sa famille et la nouvelle intervention de Doc pour une autre aventure, jusqu’au générique de fin. Et les applaudissements appuyés et debout de la salle confirment l’excitation de l’arrivée : Nom de Zeus trente ans après sa sortie, la magie de « Retour vers le futur » opère toujours !
Projeté sur un écran géant en fond de scène, le film de Robert Zemechis RETOUR VERS LE FUTUR défile en VO sous-titrée avec les effets sonores, et dont l'oeuvre musicale composée par Alan Silvestri est interprétée en LIVE par le Star Pop Orchestra dirigé par Christophe Eliot, soit plus de 80 musiciens sur scène !
Compte rendu et Photos : Charlotte Dematte
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