Marc Marder est réputé pour sa fructueuse collaboration avec le cambodgien Rithy Panh (L'Image manquante). Avec le film de Gurvinder Singh, il reste en Asie, mais cette fois-ci en Inde. Comme il nous l'indique, c'est d'ailleurs en regardant "L'Image manquante" dont il a aimé la musique que le réalisateur a choisi son compositeur.
Marc Marder : Gurvinder Singh m'a exprimé ses intentions en me faisant écouter des musiques, des musiques du monde...
Il n'appartient pas à Bollywood. Il est plutôt dans la lignée du film d'auteur européen.
J'aime beaucoup les films oniriques comme celui-ci, où l'on ne comprend pas tout immédiatement. Ce sont des films qui font réver, voyager, c'est assez lent, j'aime bien.
Il y a peu de musique dans le film, elle intervient exclusivement au centre du film. Elle est le squelette de l'histoire.
Ce n'est pas une musique illustrative, elle apporte quelque-chose d'autre sur le film.
Sur ce film, je n'ai pas fait de maquette bien que tout le monde aujourd'hui en fait écouter. Avant, le compositeur était le seul à savoir comment la partition allait sonner. Mon métier a changé quand l'ordinateur est apparu.
Mon travail dans la musique de film, avec des réalisateurs qui me font des retours sur ce que je fais, me permet de gagner une confiance sur mon propre travail, et m'aide à composer en dehors de l'image comme je l'ai fait pour le Prix France Musique / SACEM.
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