jansen,@, - Décès du compositeur de musiques de films Pierre Jansen Décès du compositeur de musiques de films Pierre Jansen

jansen,@, - Décès du compositeur de musiques de films Pierre Jansen

- Publié le 14-08-2015




Connu pour ses musiques de films, le compositeur Pierre Jansen a collaboré avec de grands cinéastes français (Claude Chabrol, Claude Goretta, Francis Girod ou Pierre Schoenderffer) Il est décédé le 12 août à l’âge de 85 ans. 

Compositeur de musique contemporaine, militant d'une musique d'avant-garde et pure, c'est grâce à (ou à cause de - dirait-il) Claude Chabrol qu'il écrit en 1960 sa première partition pour le cinéma, lorsque le cinéaste, alors en pleine Nouvelle Vague, lui demande de travailler sur LES BONNES FEMMES (les musiques de "source" du film étant réservées à Paul Misraki). Ils se retrouveront par la suite sur L'OEIL DU MALIN (1962), LANDRU (1963), MARIE-CHANTAL CONTRE LE DOCTEUR KHA (1965), LA LIGNE DE DÉMARCATION (1966), LE SCANDALE (1967), LES BICHES (1968), LA FEMME INFIDÈLE (1969), QUE LA BÊTE MEURE (1969), LE BOUCHER (1970), LA DÉCADE PRODIGIEUSE (1971), LES NOCES ROUGES (1973), LES INNOCENTS AUX MAINS SALES (1975), ALICE OU LA DERNIÈRE FUGUE (1977).
Vous pouvez retrouver le détail instrumental de chacune de ces partitions dans notre biographie du compositeur.

Malgré cette fructueuse collaboration, et ses autres contributions au 7e art, Pierre Jansen a voulu prendre sa retraite du cinéma dans les années 80, dégouté par certaines demandes de réalisateurs peu respectueux du travail et du style de l'artiste. Il a pu à cet effet nous indiquer dans une interview qu'il nous a accordée en 2005 :
"Ce qui est terrible avec la musique de film, et ce sont les raisons pour lesquelles je ne fais plus de musique de film depuis un certain nombre d'années, c'est que lorsqu'on travaille pour un film on n'a pas le temps pour s'exprimer..."

L'une de ses dernières participations à la bande son d'un film était en 1985 pour la musique symphonique posthume D'INTOLÉRANCE, film muet de Griffith datant de 1916, un travail sans la collaboration avec un réalisateur donc, mais tout de même en association (en co-composition) avec son grand ami de la Nouvelle Vague, Antoine Duhamel, compositeur qui nous a quitté il y a quasiment tout juste un an à un mois près (le 11 septembre 2014). Les deux compères ainsi réunis aux cieux vont pouvoir écrire de belles symphonies à quatre mains.

Le compositeur laisse derrière lui la bande son de près d'une centaine de films, courts-métrages ou séries, ainsi qu'un nombre important d'œuvres de concert.
Nous pensons fortement à sa famille, ses amis, ses proches.


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