par Julie Issartel
- Publié le 18-11-2017 Ainsi la partition de Mark Mothersbaugh se métamorphose au fil des planètes et des créatures, passant d'une musique caractéristique de l'univers Marvel (orchestre fourni, basses et cuivres puissants...) à une musique plus dépouillée aux sonorités électroniques. Le spectateur voyage entre différentes planètes musicales, mais malheureusement, ce voyage n'est ni cohérent, ni en lien avec les planètes visitées par Thor et Loki. Ainsi, les différents mondes musicaux se confondent dans une hybridation parfois réussie (les traits de guitare électrique mêlés à l'orchestre) parfois moins (les arpèges un peu simplistes au clavier), ou parfois se heurtent l'un à l'autre : la reprise redondante de Led Zeppelin lors du combat final était-elle nécessaire? On regrette alors que le compositeur n'ait pas réutilisé certains thèmes clefs du deuxième volet, notamment les thèmes d'Asgard et de Lokasenna, dont on semble pourtant percevoir une certaine réminiscence (le thème principal n'en emprunte-t- il
pas les premières notes ?).
Malgré un manque de cohérence, cette bande son assez « baroque » amène une certaine originalité au film, soulignant la volonté certes discutable du réalisateur de faire un troisième volet entre humour, action et périple intergalactique. Elle crée la surprise chez un spectateur plutôt habitué à des bandes originales Marvel/DC à la trame musicale très construite et beaucoup moins contrastée. Thor Ragnarok nous permet de sortir de l'univers musical souvent lisse et uniforme des films Marvel/DC comics tout en gardant pied dans le monde imaginé par Stan Lee.
par Julie Issartel
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