roi_oiseau,@,kilar, - LE ROI ET L'OISEAU (Wojciech Kilar, 1980), mélancolie et allégresse du conte LE ROI ET L'OISEAU (Wojciech Kilar, 1980), mélancolie et allégresse du conte

roi_oiseau,@,kilar, - LE ROI ET L'OISEAU (Wojciech Kilar, 1980), mélancolie et allégresse du conte


par Ishtar Matus-Echaiz

- Publié le 12-06-2019




Le compositeur polonais Wojciech Kilar signe un thème mémorable au piano pour le chef d'oeuvre de Paul Grimault.

Avant de composer la musique du DRACULA (1992) de Francis Ford Coppola et celle du PIANISTE (2002) de Roman Polanski, le compositeur polonais Wojciech Kilar a écrit celle du film d’animation français LE ROI ET L’OISEAU. Avec ce dessin animé, Paul Grimault propose une nouvelle version du conte de Hans Christian Andersen qu'il avait déjà adapté dans le film éponyme LA BERGÈRE ET LE RAMONEUR (1953). Pour la musique, il avait alors fait appel à Joseph Kosma, auteur des Feuilles mortes. Pour la nouvelle version du conte, Wojciech Kilar qui avait jusqu’alors travaillé quasiment qu’avec des réalisateurs polonais, a concocté une musique marquante aux couleurs orchestrales riches.

La musique du ROI ET L’OISEAU comporte avant tout un thème très calme au piano (accompagné d’une nappe de cordes) dont la simplicité mélodique (basée sur la reprise d'un motif court) participe à en faire un des airs les plus mémorables du cinéma d'animation (qui a pu inspirer plus tard un certain Joe Hisaishi avec ses ritournelles pour Miyazaki). Ce thème ouvre et ferme le dessin animé. Un caractère similaire se dégage, cette fois-ci au célesta, lorsque l’on découvre les appartements secrets du roi. La scène de la chasse est, elle, de façon très logique, incarnée par les cors, l’instrument typique de la chasse. La percussion n’est pas en reste dans cette partition, notamment lorsque l’on découvre les ateliers du roi où l’oiseau se retrouve condamné à travailler, avec un rythme pesant et lancinant à la caisse-claire.

On notera que LE ROI ET L’OISEAU conserve trois chansons que le duo Prévert-Kosma avait écrites pour LA BERGÈRE ET LE RAMONEUR : "La chanson du mois de mai", écoutée sur vinyle par le roi dans ses appartements, "La berceuse paternelle" chantée par l’oiseau à ses trois petits pour les endormir et enfin "La leçon des oiseaux" que l’oiseau demande à ses oisillons de chanter devant la bergère et le ramoneur, alors sur les toits du château. Courtes, mélodies et paroles simples, ces chansons sont de véritables chansons enfantines bien agréables à entonner.

 Lire aussi une analyse détaillée (par François Faucon)

 

par Ishtar Matus-Echaiz


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