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par Benoit Basirico
- Publié le 17-06-2019Harry Gregson-Williams et John Powell se retrouvent avec ce premier film de Nick Park sur un film d'animation produit par Dreamworks après "FOURMIZ" (1998) et avant "SHREK" (2001). Cette partition respire la bonne humeur, la joie et l'héroïsme, avec une instrumentation variée, entraînante et dynamique. Tous les styles sont convoqués, que ce soit le jazz, le rock'n'roll ou l'orchestre pour l'action et le suspense. Cette musique virevoltante s'incarne au sein d'un thème principal qui va prendre plusieurs formes, allant du piccolo à la trompette, puis avec des cuivres et cordes triomphantes, pour se conclure par une petite valse brève. Cette musique rend les poulets d'emblée sympathiques.
Les compositeurs font aussi preuve d'humour avec des gags et des allusions qui font mouche. Puisqu'il s'agit d'une histoire d'évasion, le thème de "La Grande Évasion" (de Elmer Bernstein) est repris, avec son motif aux accents militaires pour le sérieux de l'entreprise, mais avec des sifflets pour le décalage humoristique. Ce thème héroïque est le leitmotiv des poules qui doivent faire preuve de bravoure pour monter leur plan d'évasion.
Harry Gregson-Williams et John Powell caractérisent enfin chaque personnage, en employant le kazoo pour évoquer le cri nasillard des poules, une mandoline pour la méchante Mrs. Tweedy, une guitare et une clarinette aux accents tziganes pour les deux rats, ou encore un harmonica pour le côté cowboy du personnage de Rocky associé à une clarinette jazz suggérant l'univers du cirque. Cette ludique élaboration instrumentale ne se prive pas d'émotion, avec des cordes, vents et un piano intime pour des instants plus tendres.
par Benoit Basirico
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