incredibles,@,giacchino, - LES INDESTRUCTIBLES (Michael Giacchino, 2004), la renaissance d'une aspiration contenue LES INDESTRUCTIBLES (Michael Giacchino, 2004), la renaissance d'une aspiration contenue

incredibles,@,giacchino, - LES INDESTRUCTIBLES (Michael Giacchino, 2004), la renaissance d'une aspiration contenue


par Benoit Basirico

- Publié le 17-06-2019




B.O culte du cinéma d'animation: INDESTRUCTIBLES (2004) de Brad Bird.


Michael Giacchino fait son entrée dans l'univers Pixar, qu'il retrouvera sur "Up", "Inside Out", "The Incredibles 2", "Ratatouille", "Cars 2" et "Coco". A chaque fois, il tente de définir le son du film avec sa couleur instrumentale singulière. Avant la guitare mexicaine de COCO, l'accordéon parisien de RATATOUILLE, la nostalgie de la vieillesse dans LA-HAUT, il convoque ici les cuivres explosifs du film d'espionnage (on pense inévitablement à James Bond - John Barry était d'ailleurs initialement pressenti sur ce projet). Davantage que chez ses comparses oeuvrant chez Pixar, Thomas Newman (WALL-E) ou Randy Newman (TOY STORY), sa musique est d'une grande richesse instrumentale et thématique. Elle parvient à se montrer virtuose, tout en servant le film par son énergie communicative. 

Le compositeur illustre à merveille les scènes d'action, avec un orchestre massif et cuivré, se déployant avec frénésie sur un rythme infernal. Cuivres, saxophones, batterie et piano s'ajoutent à l'orchestre pour l'élaboration d'un thème héroïque. La référence à James Bond aurait pu n'être qu'un vulgaire pastiche de plus, mais Michael Giacchino met toute son énergie, sans cynisme, à faire exister les personnages, leurs rêves et préoccupations. 

En effet, puisqu'il s'agit d'une famille de super-héros dotés de super-pouvoirs, mais obligés par la société de mener une vie normale, la musique convoque cette vocation perdue, avec une pointe de nostalgie et beaucoup de tendresse. Que ce soit sur RATATOUILLE (un rat qui veut devenir cuisinier), COCO (un garçon qui rêve de devenir grand guitariste), ou LA-HAUT (un vendeur de ballons de 78 ans qui aspire au grand voyage), Giacchino traduit musicalement les aspirations des personnages, qui finissent par prendre forme pour une ultime aventure. 



par Benoit Basirico


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