par Benoit Basirico
- Publié le 19-09-2019Danny Elfman fait la rencontre de Peter Jackson pour cette comédie de fantômes avec Michael J. Fox pour la première production américaine du cinéaste néo-zélandais. Ce sera leur unique collaboration, le cinéaste fera juste après sa fameuse trilogie du SEIGNEUR DES ANNEAUX avec Howard Shore. Le compositeur de Tim Burton convient bien à cette histoire mêlant comédie et fantastique, il a déjà fait preuve auparavant d'une grande habileté dans le mélange entre l'horreur et le grotesque, l'effroi et l'absurde, notamment sur SCROOGED (FANTÔMES EN FÊTE de Richard Donner, 1988) où Bill Murray se faisait hanté par un fantôme.
Le compositeur est donc ici dans un terrain familier. Il a pu être inspiré par ce personnage (Michael J. Fox) capable de voir et de parler aux fantômes en exploitant son humour noir au maximum. La partition reprend elle aussi les incontournables de Elfman : choeurs féminins, un thème principal marquant et décliné, cordes dissonantes, avec l'utilisation d'instruments insolites, tels le clavecin, les carillons et une harpe. La musique insuffle par son rythme frénétique une énergie débordante à cette farce presque burlesque, lui permettant d'établir un pont entre le début de son oeuvre (PEE WEE, 1985) et celle à venir (SLEEPY HOLLOW, 1999).
par Benoit Basirico
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