par Benoit Basirico
- Publié le 22-09-2019Cette partition est la première œuvre pour un film grand public du compositeur alors âgé de 35 ans. Il participe la même année au film DRUGSTORE COWBOY du réalisateur Gus Van Sant. Elliot Goldenthal illustre la tragédie familiale par des notes d'émotion, avec un thème central de type valse associé au deuil pour nous permettre de comprendre les pertes et le chagrin au cœur de l'histoire. Il y a à travers cette ritournelle un aspect forain conférant au cimetière un espace féérique. Puis les dissonances de l'horreur font leur apparition, avec des codes hurlantes, un piano menaçant, des carillons effrayants, des sonorités électroniques texturales.
Aussi, des accélérations dramatiques sont entretenues par des lignes de cordes et de piano déchaînées, et des percussions métalliques énergiques. Ainsi, l'émotion, le merveilleux, l'effroi et l'action sont mêlés. Les choeurs d'enfants (inspirées par "The Amityville Horror" de Lalo Schifrin en 1979) s'ajoutent à cette musique sophistiquée et chargée, à la fois chaotique, expérimentale, mais aussi mélodique et harmonieuse. Goldenthal se prépare déjà avec ce projet à ses futures B.O cultes dans le genre horrifique : ALIEN 3 et INTERVIEW WITH THE VAMPIRE. A noter qu'un remake a vu le jour en 2019 avec la musique de Christopher Young.
par Benoit Basirico
Interview B.O : Pierre Desprats (Les Reines du drame, de Alexis Langlois)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)