[Avec en écoute notre podcast associé]. John Williams, tel un aventurier de la musique, a pu au gré des pays traversés par les personnages et les films, intégrer dans ses partitions des éléments folkloriques et traditionnels. Avec la première trilogie INDIANA JONES, il évoque l'Orient (l'Egypte) dans "Flight to Cairo" (INDIANA JONES ET LES AVENTURIERS DE L'ARCHE PERDUE), la Chine (carillons et effets pizzicato) dans "Short Round's Theme" (INDIANA JONES ET LE TEMPLE MAUDIT), ou encore l'Italie avec la mandoline sur "Escape from Venice" (INDIANA JONES ET LA DERNIÈRE CROISADE). John Williams a eu des affinités avec l'Asie (les sonorités japonaises de EMPIRE DU SOLEIL et MEMOIRS OF A GEISHA, le Tibet de SEPT ANS AU TIBET avec Yo-Yo-Ma), avec la Pologne (musique juive de LA LISTE DE SCHINDLER, clarinette de l'est sur THE TERMINAL, tous deux en présence du clarinettiste klezmer Giora Feidman), ou encore avec l'Irlande sur HORIZONS LOINTAINS (et l'interprétation de The Chieftains), comme sur HOOK dans lequel l'atterrissage au milieu des pirates ("Presenting The Hook") est caractérisé par un air de danse irlandaise. On relève aussi dans JURASSIC PARK les sonorités tribales, les tambours exotiques, qui renvoient à la jungle pour l'arrivée dans le parc en jeep ("Jurassic Park Gate"), et aussi dans STAR WARS : EPISODE VI - LE RETOUR DU JEDI la convocation du monde des Ewoks par une musique insolite.