Grand mélodiste du cinéma français, Michel Legrand est mort le 26 janvier 2019 à l’âge de 86 ans. Il était, avec Francis Lai, Georges Delerue et Maurice Jarre, un compositeur du cinéma français des années 60 reconnu internationalement. Mais à l’inverse de ses confrères, il est apparu en France par la culture américaine. Il rencontre Jacques Demy (Lola, 1960) grâce à son ami Quincy Jones, jouissant déjà d'une grande réputation dans le jazz suite au succès en 1954 de son premier album "I Love Paris" (8 millions d'exemplaires vendus), puis "Legrand Jazz" en 1958 où il enregistre à New York avec Miles Davis, John Coltrane et Bill Evans. Ainsi, bien qu'il lui fallut attendre 10 ans avant de signer son premier film hollywoodien d'envergure (L'Affaire Thomas Crown de Norman Jewison, 1968), il s'affirme dès les années 50 comme le plus américain des musiciens français (de son attachement au jazz à sa naturalisation américaine en 2011). Les Etats-Unis lui rendent bien avec de multiples récompenses, dont trois Oscars (Thomas Crown, Un été 42, Yentl), tandis qu'il n'a jamais remporté de César (malgré trois nominations).
Le Grand Duc et l'héritière (1963) / Love Is a Ball
Destination Zebra, station polaire / Ice Station Zebra (1968)
Bague au doigt, corde au cou / How to Save a Marriage and Ruin Your Life (1968)
Castle Keep / Un château en enfer (1969)
Le chasseur (1980) / The Hunter
La Fureur Sauvage (1980) / The Mountain Men
Jamais plus jamais / Never Say Never Again (1983)
De l'autre côté du vent (2018)
2 titres de ce panorama (Un été 42 / Yentl) sont issus du disque Michel Legrand - Dedication (Hervé Sellin, 17 janvier 2020)
Interview B.O : Pierre Desprats (Les Reines du drame, de Alexis Langlois)
Interview B.O : Audrey Ismaël (Diamant brut, de Agathe Riedinger)